Le Musée départemental d’Art Ancien et Contemporain d’Epinal consacre une rétrospective sur une famille d’artistes vosgiens du XXe siècle : les Guingot. A découvrir jusqu’au 20 avril.
Louis Guingot (1864-1948), peintre-décorateur du groupe d’artistes de L’Ecole de Nancy, fut réputé pour ses grands décors architecturaux Art Nouveau, notamment au théâtre de Verdun, au casino de Vittel et pour le théâtre du Peuple de Bussang. Mais il est surtout connu pour avoir inventé le principe de la peinture de camouflage durant la Première Guerre mondiale.
Son fils, Henri Guingot (1897-1952) va également mener une carrière d’artiste, principalement de sculpteur, en produisant notamment le grand bas-relief de façade du pavillon de la Lorraine à l’Exposition Internationale de 1937. Son héritage le plus marquant est la constitution en 1951 du Musée international de l’Imagerie, au sein du Musée départemental dont il est le conservateur au sortir de la deuxième guerre mondiale, de 1944 à sa mort.
La création féminine est également illustrée par Mercédès Guingot, épouse d’Henri, qui a surtout laissé une création d’imagière en participant au renouveau du bois gravé du milieu du XXe siècle.
A travers l’activité artistique de cette famille, l’exposition évoque un siècle de création en Lorraine et dans les Vosges en abordant un large éventail artistique : dessin, peinture, art décoratif, sculpture, gravure et estampe.
>> Exposition présentée au Musée départemental d’Art Ancien et Contemporain d’Epinal du 24 janvier au 20 avril 2009. Ouvert tous les jours de 9h à 12h30 et 13h30 à 18h ; fermé les dimanches matins et les mardis.
>> Renseignements au 03.29.82.20.33 - Courriel : musee-mdaac@cg88.fr



L'abbé Didot est né le 2 août 1932 à Clairey, hameau de Hennezel. Il est le cinquième enfant d'une famillle de sept dont le papa était maître-verrier. Après des études classiques dans les petits séminaires diocésains, Jean Didot entre en 1952 au grand séminaire de Saint-Dié. Une interruption pour son service militaire, puis en 1956, appelé en Algérie où il aura la possibilité d'enseigner aux petits algériens.
Lors de la messe de jubilé célébrée par Mgr Jean-Paul Mathieu, évêque de Saint-Dié, la foule des fidèles et son recueillement ont donné toute l'ampleur de la reconnaisance témoignée à l'abbé Jean Didot dont la discrétion, l'écoute et la disponibilité sont les fils conducteurs de sa vocation de prêtre.
Le 14 juillet 1915 aucun enfant ne s'est présenté à l'école de Luvigny. Le 16 mai, déjà, les habitants de Senones avaient placé une statue de Jeanne d'Arc au milieu du chœur de l'église et chanté des cantiques en son honneur. Au cours de ce même mois, un enfant du village a été jeté en prison pour avoir singé les pas de parade des soldats allemands.
Devant une centaine de participants rassemblés au Centre des congrès d'Epinal dans le cadre du colloque sur « La Grande Guerre dans les Vosges », le 4 septembre, l'historien a passé en revue les formes d'expression de la domination allemande. De l'envahissement systématique de toutes les demeures aux interdictions de quitter les communes, en passant par le système de pillage et de réquisition des biens et de la nourriture mis en place sur le terrain.
« L'occupant saisissait les vaches, les cochons, les automobiles, les vélos et le cuivre », précise l'historien, qui évoque aussi les exécutions sommaires, les viols, le travail forcé et l'utilisation des Vosgiens comme bouclier humain. Reste qu'au cours des quatre années de cohabitation forcée, des liens se sont naturellement noués entre les deux parties. Philippe Nivet cite les soldats allemands qui rapportaient des friandises aux enfants des zones occupées, il s'attarde sur les « relations intimes » avec les Françaises : « Après l’Armistice, il a été demandé aux maires de faire l'inventaire des enfants nés de ces relations ; à La Petite-Raon, par exemple, vingt-neuf bébés seraient nés de pères allemands durant cette période. » Les sentiments envers l'occupant étaient forcément complexes. « Le désir de voir la guerre s'achevait se conjuguait avec le souhait d'une paix victorieuse pour la France », ajoute-t-il.




