Novembre 1944. Après plusieurs années d'occupation, à titre de représailles, la ville de Saint-Dié est incendiée par l'armée allemande lors de sa retraite. Une grande partie du centre-ville est irrémédiablement détruite.
A l'issue de la guerre, deux projets de reconstruction très différents sont élaborés : l'un est l'oeuvre de Jacques André, architecte nancéien officiellement nommé par le ministère de la reconstruction et de l'urbanisme, le second est le fruit des réflexions sur la ville moderne du célèbre architecte suisse Le Corbusier. Si tous les deux se penchent sur les traces historiques de la cité, ils aboutissent toutefois à deux visions totalement différentes du processus de reconstruction à mettre en œuvre.
Objet d'un grand débat, médiatisée au-delà des frontières françaises par Le Corbusier, la question du plan de Saint-Dié est emblématique de la complexité des reconstructions, en une période où l'urgence et les ruines accélèrent inexorablement la modernisation des villes.
L'ouvrage, abondamment illustré avec des clichés de l'époque, retrace la genèse de cette reconstruction et sa réception par la population, et apporte un éclairage sur plusieurs édifices emblématiques de cette reconstruction.
‡ La seconde reconstruction à Saint-Dié-des-Vosges. Débats urbains, patrimoine humain, Karine Thilleul (dir.), Nouvelles éditions Place, 2018, 61 p., ill., 10 €.