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tallandier

  • Verdun 1916

    Cet affrontement extraordinaire est raconté, à l'occasion de son 100e anniversaire, par deux historiens de la Grande Guerre reconnus l'un en France, l'autre en Allemagne.

    Plus longue et plus dévastatrice que les autres batailles de la Première Guerre mondiale (300 000 morts), Verdun apparaît comme le lieu d'une des batailles les plus inhumaines auxquelles l'homme se soit livré : l'artillerie cause 80 % des pertes, le rôle des hommes consiste surtout à survivre et mourir dans les pires conditions sur un  terrain transformé en enfer, tout cela pour un résultat militaire nul.

    Les batailles suivantes s'organisent autour d'une question centrale, celle du "mythe" de Verdun. Comment expliquer que cette bataille ait dans la mémoire française un statut si exceptionnel qu'elle résume toute la guerre ? Est-ce en raison de la violence extrême des combats, des souffrances inouïes des soldats, qu'elle est devenue le symbole même de la guerre ?

    Avec finesse et perspicacité, les auteurs s'unissent pour suivre les soldats et leurs chefs des deux côtés de la ligne de front. En décrivant avec minutie leur quotidien et en suivant l'évolution de l'opinion publique, de 1916 à nos jours, ils racontent comment s'est construit le "mythe" Verdun, jusqu'à devenir le symbole même de la Grande Guerre.

     

    ‡ Verdun 1926, Antoine Prost et Gerd Krumeich, éditions Tallandier, 2015, 320 p. (20,90 €).

  • Six mois qui incendièrent le monde - Juillet-décembre 1914

    roth.jpg28 juin 1914 : lorsque l'assassinat de François-Ferdinand d'Autriche allume la mèche, la guerre, que l'on croyait pouvoir limiter aux Balkans, s'internationalise par le jeu des alliances. Alors que certains pays se tournent vers la neutralité, d'autres, comme la France, l'Allemagne, la Russie et l'Autriche-Hongrie, mobilisent plusieurs millions d'hommes.

    Les premiers combats aux frontières déjouent les prévisions : résistance des Belges, victoire allemande imprévue à Tannenberg, échec de l'offensive française en Alsace et Lorraine, échec du plan Schlieffen dont l'Allemagne attendait la victoire en moins de quarante jours, sursaut français à l'Est de Nancy et sur la Marne. La guerre se prolonge et s'étend au Proche-Orient, sur les mers, dans les airs, aux colonies.

    Tous espéraient une guerre courte, finie au plus tard pour Noël ; il faut maintenant s'engager dans une guerre longue. Sur des fronts continus, les combattants s'enterrent dans des tranchées. C'est une situation qui déconcerte des états-majors impuissants.

    1914, ce sont six mois qui s'achèvent par l'enlisement et le piétinement sur place, six mois qui conduisent à un face-à-face défensif et meurtrier, six mois qui engagent les belligérants dans une guerre mobilisant toutes les ressources humaines, économiques et morales, six mois qui mènent à la Grande Guerre dont les contemporains ne peuvent prévoir ni la fin ni le résultat.

    L'assentiment des peuples se fait dans l'effroi d'une conscience de la généralisation du conflit à l'ensemble du monde.

    François Roth, professeur émérite de l'Université de Lorraine, nous fait revivre ces six mois qui allaient embraser le monde. Parce que fin connaisseur de l'histoire de la Lorraine, il intègre la situation et la contribution des provinces de l'Est dans ces premiers mois du conflit.

     

    ‡ Six mois qui incendièrent le monde. Juillet-Décembre 1914, François Roth, éditions Tallandier, 2014, 560 p. (26 €).