Du 9 au 12 décembre, le Père Gerardo Cioffari, dominicain italien, sillonnera la Lorraine, donnera deux conférences et recevra le prix 2008 de l'Académie Saint-Nicolas.
Il est à Saint Nicolas ce que Jean Tulard est à Napoléon. Gerardo Cioffari, religieux dominicain de Bari (Italie) où repose la dépouille de l'évêque de Myre, fait figure de plus grand spécialiste au monde du saint patron des Lorrains.
Directeur du Centre d'études nicolaïennes de Bari, le petit homme a des allures d'érudit. Les publications de son équipe font référence. Les Lorrains pourront s'en apercevoir dès cette semaine lors de deux conférences.
Du 9 au 12 décembre, le religieux répondra à l'invitation de l'Académie de saint-Nicolas qui en a fait le lauréat de son prix 2008. « Pour l'ensemble de son œuvre », précise Gilles Aubert, de Saint-Nicolas-de-Port. Constituée en 2007, l'Académie de saint-Nicolas regroupe les trois associations lorraines qui font œuvre de mémoire : Connaissance et renaissance de la basilique de Saint-Nicolas-de-Port, les Amis de saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome ainsi que la confrérie Saint-Nicolas de Yutz.
Tous les ans, elle attribue un prix à « une œuvre artistique qui favorise la recherche sur saint Nicolas, particulièrement dans sa dimension populaire, européenne et œcuménique ». En 1985 déjà, lors de sa première visite dans la région, le Père Gerardo Cioffari avait apporté sa contribution aux recherches sur saint Nicolas lors d'un symposium qui s'était déroulé à Saint-Nicolas-de-Port.
Le Dominicain n'a jamais caché son attachement à la commune meurthe-et-mosellane qui possède une relique du saint patron des Lorrains : une phalange. Il l'avait d'ailleurs authentifiée, précisant : « En dehors de Bari, Saint-Nicolas-de-Port est la seule ville au monde à posséder une relique sur laquelle il n'y a guère de doute. Même le pape n'en a jamais eu ».
Depuis toujours, il jette un regard amusé sur l'histoire de ce petit bout de doigt qui a beaucoup voyagé. Il fut volé par un voyageur lorrain à Bari sur une dépouille elle-même dérobée en Turquie. En mai 2004, Gerardo Cioffari avait confié à Gilles Aubert venu assister aux fêtes de saint Nicolas à Bari : « C'est, comme vous dites en France, l'histoire de ‘l'arroseur arrosé’, du voleur volé. »
Plus sérieusement, le Père Cioffari a démêlé la complexe trajectoire d'un saint dont la destinée oscille entre histoires, légendes et miracle, établissant, comme le rappelle l'Académie de saint-Nicolas que « l'évêque de Myre exista réellement et qu'il fut un grand pasteur, défenseur acharné des pauvres, des faibles et des enfants ».
Se partageant entre Meurthe-et-Moselle et Moselle, le religieux donnera deux conférences sur le thème « Saint Nicolas dans le monde chrétien d'aujourd'hui. Approches catholiques, protestantes et orthodoxes » le mercredi 10 décembre (18 h 00) au Musée lorrain (salle des conférences, 64 Grande rue, Nancy) et le vendredi 12 (16 h 15) à l'Université Paul-Verlaine de Metz (campus du Saulcy - amphi Le Moigne). L'entrée sera libre.
Le religieux dominicain effectuera également de nombreuses visites privées et recevra son prix le jeudi 11 (18 h 30) à l'hôtel de ville de Yutz.
[d’après l’Est Républicain | 07.12.08]
Après plusieurs mois passés dans un atelier de restauration, la statue en pierre polychrome de saint Eloi a retrouvé une nouvelle jeunesse et ses couleurs originelles.



Deux évêques, des religieux en vêtements liturgiques traditionnels, des petits pages bien sages, des milliers de fidèles... La 763ème procession aux flambeaux en l'honneur de saint Nicolas s'est déroulée dans une grande ferveur samedi soir à la basilique de Saint-Nicolas-de-Port. Célébration qui avait une dimension internationale. Déjà parce que c'est l'évêque italien Mgr Pietro Santoro, du diocèse d'Avezzano, qui présidait cette procession. Et puis, comme l'a souligné dans son mot d'accueil l’abbé Jean-Louis Jacquot, recteur de la basilique, parce que de nombreux pèlerins venus d'Amérique, du Canada, du Pérou, de Thaïlande, de Finlande, de Suède, etc., mais aussi des orthodoxes d'Ukraine, de Roumanie, de Serbie, du Liban étaient parmi la foule exceptionnellement dense.
« La solitude est la grande maladie de notre époque » a dit l'évêque italien. Saint Nicolas, pasteur du peuple chrétien, libérateur des prisonniers, gardien des voyageurs sur terre et sur mer, protecteur de la Lorraine pourra-t-il sauver cette société ? Réflexion au cours de la procession qui s'est déroulée dans une basilique seulement éclairée par un flot de lucioles provenant des cierges des fidèles qui ont chanté les traditionnelles louanges à l'évêque de Myre : « Saint Nicolas, ton crédit d'âge en âge a fait pleuvoir des bienfaits souverains... ».
Préparée par un ami lorrain de Nicolas Sarkozy, la rencontre amicale s'est déroulée sous le regard d'Otto de Habsbourg-Lorraine, descendant du dernier duc de Lorraine François III, qui entretient une vraie complicité avec Nicolas Sarkozy. « Otto de Habsbourg est toujours aussi écouté, il incarne à merveille la légitimité de la Lorraine ducale », confie André Rossinot, qu'accompagnait entre autres le nancéien Bernard Guerrier de Dumast. Celui-ci était venu avec un bel ouvrage consacré à Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome, doublé d'une médaille.
Les meusiens ont appris le décès d'Henri Bataille, survenu le 23 novembre 2008, quelques semaines seulement après avoir fêté ses 100 ans.
L'archiduc Otto de Habsbourg-Lorraine fait partie des invités d'une cérémonie privée qui aura lieu vendredi 5 décembre au Palais de l'Élysée. Agé de 96 ans, le fils du dernier Empereur d'Autriche Charles Ier et descendant des ducs de Lorraine, souhaitera la Saint Nicolas au Président de la République.
Depuis 3 ans, des jeunes polonais, allemands et français, volontaires et bénévoles, motivés par le travail et l'intérêt culturel des activités proposées par les chantiers, sont conviés par un organisme de soutien à la jeunesse des Vosges et participent à des travaux d'embellissement autour du patrimoine.

« C'est un coup de chapeau à une personnalité ou une équipe qui a contribué à la notoriété de la Lorraine »
Le Grand Prix de Lorraine a été remis à l'association des Amis de Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome créée en 1956 et basée à Nancy. L'église des Lorrains de la Cité éternelle dont elle a la charge a été restaurée et inaugurée le 6 décembre 2006. Denis Schaming, le chancelier de l'association, a souligné que « saint Nicolas est peut-être le seul vrai trait d'union entre tous les Lorrains ». En rappelant ce travail de longue haleine il a reçu ce prix « comme une récompense et un encouragement » sans oublier d'y associer « les grands pionniers de ce projet ». Denis Schaming a détaillé la chronologie des restaurations successives qui ont amené à la réhabilitation totale de ce joyau du baroque romain.