A la veille d’un anniversaire inscrit dans le cœur et la mémoire des Anciens d’Indochine (la fin de la Bataille de Dien-Bien-Phu, le 7 mai 1954), la polémique fait rage à Banyuls, commune des Pyrénées-Orientales, à propos du général Bigeard, décédé le 18 juin 2010 à Toul.
Le 15 mai prochain, un rond-point de cette bourgade de 5.000 habitants, prendra le nom de l’ancien secrétaire d‘État à la Défense. Un parachute en bronze, avec le nom du célèbre général, doit y être inauguré.
Décidée par le conseil municipal à majorité UMP, la décision provoque de vives réactions de la part de l’opposition de gauche, à l’approche de l’inauguration. Bref, c’est la guerre à Banyuls, et les esprits s’échauffent, à l’approche du 15 mai ! En toile de fond, le conflit algérien et l’amalgame classique des organisations gauchistes : l’OAS, « le mal du pays » des pieds-noirs, le comportement controversé de l’armée… et le refus de voir le nom du général Marcel Bigeard inscrit sur le rond-point de Banyuls ! Comme si Bigeard devait supporter tous les péchés des relations franco-algériennes.
On le voit, la guerre d’Algérie n’est pas vraiment terminée de ce côté-ci de la Méditerranée.