[Vosges Matin]
robecourt - Page 2
-
Robécourt (Vosges) : les anti-décharge restent vigilants
-
Bilan positif à l'ancienne fonderie de cloches de Robécourt
[L'Abeille | 29.10.2010]
-
La fonderie de cloches de Robécourt (Vosges)
[L'Abeille de Neufchâteau, sept. 2010]
-
Addi Bâ ou une page d’histoire locale vosgienne oubliée
Addi Bâ Mamadou allait tout juste avoir 30 ans, ce jour de décembre 1943, lorsqu'on le fit sortir de sa cellule de la prison de la Vierge, à Épinal, pour le conduire au poteau d'exécution.
Présenté le 3 décembre devant la cour de justice de la Feldkommandantur d'Épinal, celui que les Allemands appelaient le « terroriste nègre » avait été condamné à mort pour actes de franc-tireur. Ainsi s'acheva la longue épopée de ce jeune peul du Fouta Djalon engagé volontaire dans l'armée française et chef du premier maquis créé dans les Vosges, au printemps précédent.
Que reste-t-il aujourd'hui du souvenir d'Addi Bâ ? Un nom gravé sur le monument aux morts d'Épinal, à l'endroit même où il fut fusillé, une tombe dans le carré des coloniaux de la nécropole nationale de Colmar, quelques plaques de rue, à Langeais (Indre-et-Loire), La Vacheresse-La Rouillie (Vosges) et Tollaincourt (Vosges), où il résida. Il aura fallu attendre le 13 juillet 2003 pour que l'acharnement d'ardents défenseurs de sa mémoire conduise les autorités françaises à lui accorder la médaille de la Résistance au cours d'une cérémonie du reste fort discrète.
Le parcours d'Addi Bâ a pu être partiellement reconstitué grâce aux méticuleuses recherches menées à la fin des années 1980 par le Colonel Maurice Rives, officier retraité de l’infanterie coloniale et défenseur de la cause des tirailleurs africains. Des témoignages de personnes ayant côtoyé le tirailleur résistant, devenu une véritable légende dans le canton de Lamarche, ont été recueillis. Les éléments de l'histoire d'Addi Bâ sont désormais consultables sur la toile.
>> Le site addiba.free.fr a pour ambition de présenter la somme des connaissances rassemblées autour du personnage d'Addi Bâ. Une manière comme une autre de compléter cette page d'histoire si longtemps restée blanche.
A consulter par tous ceux qui souhaitent mieux connaître les actes de résistance menés dans le sud-ouest vosgien durant la Seconde Guerre mondiale.
-
Robécourt (Vosges) : renaissance de la fonderie de cloches
[Vosges Matin] -
Robécourt (Vosges) : réouverture de l’ancienne fonderie de cloches
L'association « Fonderie et Clochers du Pays de Robécourt » s'est remise au travail avec une équipe renouvelée. Elle a réouvert les portes de la fonderie pour les Journées du Patrimoine.
Suite à l'assemblée générale de l'association « Fonderie et Clochers du Pays de Robécourt » qui s'est tenue le 16 mai, un nouveau bureau s'est mis en place le 8 août 2009. " On se remet doucement en route" explique Régine Thomas qui a pris la succession de Maurice Thouvenin. Pour l'épauler, elle pourra compter sur deux vice-présidents, aguerris par une longue expérience, Michel Barret et Brigitte Goulet.
Le secrétariat sera assuré par Jean-Paul Koeler et Michelle Remy. Jacques Kempf et Élisabeth Dargent gardent les cordons de la bourse. Pierrette Claude et Michel Steglers complètent le bureau.
Un maçon et un charpentier-couvreur ont été consultés pour effectuer très rapidement des travaux de préservation des bâtiments. Mais le véritable challenge, pour cette rentrée, c'était de rouvrir les portes de l'ancienne fonderie Farnier à l'occasion des Journées du patrimoine. Un challenge, c'est peu dire…
À l'intérieur des bâtiments, le bureau, les ateliers et les fours sont organisés autour d'une vaste cour laissée à l'abandon depuis 2005. Régine Thomas, qui est maire du village, a lancé un appel dans les boîtes aux lettres de ses administrés. Armé de débroussailleuses et de tronçonneuses, un groupe s'est occupé du défrichage de la cour. Denise Leblanc et ses amis Martiniquais actuellement en cure dans la région, ont dépoussiéré le musée.
La forge a aussi fait l'objet d'une intervention musclée côté nettoyage. L'association a reçu l'aval de la commission de sécurité pour cette ouverture publique moyennant l'instauration de cordons de sécurité. Les visiteurs ont trouvé de quoi satisfaire leur curiosité ; le musée abrite du petit matériel campanaire et c'est au travers des copies des dessins laissés par un descendant des fondeurs que chacun a pu suivre les différentes étapes de fabrication.
Une cloche a été coulée à Robécourt en l'an 2000. Elle porte le nom de Marie et elle trône en bonne place dans la fonderie. Cette manifestation d'envergure avait donné la note d'animations hautes en couleurs. Plus modestement, pour la fête du patrimoine 2009, l'association a proposé aux visiteurs de plonger dans une histoire qui a fait la renommée de toute une contrée, le Bassigny lorrain.
Dans l'histoire campanaire, la fonderie de Robécourt a écrit une page atypique signée, pour sa seconde partie, par un fondeur à la personnalité bien trempée : Ferdinand Farnier. Son fils, Georges, maintint la barque à flot jusqu'au 30 août 1939 date à laquelle la fonderie ferma définitivement ses portes. Mais 7.826 cloches continuent à porter la voix de Robécourt à travers le monde.
[d’après Vosges Matin]
-
Robécourt (Vosges) : la campagne poubelle des villes ?
L'enquête publique portant sur l'implantation d'un centre de stockage de déchets ultimes à Robécourt, dans le canton de Lamarche, vient de s'ouvrir. Les opposants au projet sont mobilisés.
L'église de Robécourt a sonné le glas, mardi à 14 h. Une façon symbolique pour Madame le maire de signifier " la mort de notre village ". Explication : cette petite commune de 123 habitants a été choisi par l'entreprise Trienersys pour y implanter un centre de stockage des déchets ainsi qu'un centre de tri.
Le site de 140 hectares se trouve au lieudit « La Fennecière », en plein cœur de la forêt du Creuchot. Une jolie clairière où paissent encore les vaches d'une ferme bio. Peut-être plus pour très longtemps…
Mardi, à 14 h, l'association Accid (action citoyenne contre l'implantation d'une décharge) avait battu le rappel, invitant les opposants au projet à venir écrire leurs remarques sur les registres de l'enquête publique qui s'ouvrait en mairie de Robécourt. Elle se tiendra jusqu'au 14 mai, sous la présidence de Jean-Pierre Antoine.
Des dizaines de personnes, de Robécourt ou des villages environnants, avaient fait le déplacement. Munis de cloches ou de crécelles, ils ont marché de l'église jusqu'à la mairie, brandissant à bout de bras quelques slogans dont l'humoristique " ça cloche à Robécourt " (clin d’œil à la dernière fonderie de cloches installée dans le village jusqu’en 1939).
La mobilisation contre ce projet ne date pourtant pas d'hier. Eric Valtot, président de l'association Accid, rappelle qu'elle existe depuis mai 2005 et que l'enquête publique n'est qu'une étape, certes décisive, de la procédure. " On va mettre la pression avec tous nos arguments pour que les commissaires enquêteurs rendent un avis négatif ", affiche clairement le président.
" Le projet, qui prévoit le stockage de 110.000 tonnes de déchets par an, va complètement à l'encontre d'une politique de réduction des déchets ", ajoute-t-il. Et à l'encontre de ce qui se passe dans d'autres pays européens.
D'un point de vue environnemental, le président souligne que le projet se situe " au cœur d'une zone Natura 2000." Quant à sa localisation, en bordure du département, " elle engendrera des surcoûts de transport ".
Aujourd'hui sous les feux de l'actualité, le président Eric Valtot ne se sent pourtant pas plus en première ligne que d'autres sites pressentis. Le slogan : " Ni ici, ni ailleurs mais autrement " résume la philosophie d'Accid et des autres associations anti-décharge du département, qui ont décidé de se serrer les coudes, formant même un collectif.
Dans son combat, les anti-décharge de Robécourt bénéficient également du soutien des élus du secteur : en premier lieu, Régine Thomas, maire du village, qui a toujours clamé son opposition à ce projet. " Ils fabriquent un projet et après ils le vendent au plus offrant ", résume Mme le maire. " Avec de l'argent, ils achètent tout. Mais à quoi sert une belle cage dorée, s'il n'y a personne à l'intérieur ? ", s'interroge-t-elle.
D'autres politiques ont apporté leur soutien, notamment le conseiller général Gérard Sancho, le député Jean-Jacques Gaultier, le conseiller régional Christian Franqueville et bien d'autres.
Mais Eric Valtot ne peut s'empêcher de pester contre le temps perdu depuis 1999. " Le plan départemental d'élimination des déchets tablait sur 50.000 tonnes par an en 2010. On en est encore à 150.000 ! ", se désole Eric Valtot qui veut pourtant croire que les hommes politiques auront l'ambition d'aller vers la réduction des déchets.
René Nivert, 69 ans, habitant du village s'est joint au cortège des manifestants " pour le bien de tout le monde " et surtout celui des générations futures. " Il va y avoir des pollutions et puis on n'en verra jamais la fin. Pas besoin d'être bachelier pour le savoir !", résume l’agriculteur retraité.
Devant la porte de la mairie, le président de la commission d'enquête observe les manifestants et entame le dialogue. Elle sera composée de trois personnes et d'un suppléant. " Notre rôle est de recueillir les observations et de rendre ensuite nos conclusions au préfet dans un délai d'un mois ", décrypte Jean-Pierre Antoine.
Au final, ce sera au nouveau préfet Dominique Sorain de rendre un avis favorable ou défavorable au projet de décharge à Robécourt. Suivra-t-il la voie de ces prédécesseurs qui n'ont jamais donné leur feu vert à un centre de stockage dans les Vosges ?
>> Prochaines dates de l'enquête publique en mairie de Robécourt : samedi 18 avril de 9 h à 12 h ; jeudi 23 avril de 17 h à 20 h ; samedi 25 avril de 9 h à 12 h ; mercredi 29 avril de 9 h à 12 h ; lundi 4 mai de 9 h à 12 h ; jeudi 7 mai de 17 h à 20 h et jeudi 14 mai de 17 h à 20 h.
[d'après Vosges Matin | 16.04.09]
-
Communiqué de l'association contre l'implantation d'une décharge à Robécourt (Vosges)
L’association ACCID et la Mairie de Robécourt (Vosges)
vous invitent à une réunion publique
samedi 4 avril à 17h00
à l’ancienne école de Robécourt
Citoyens, Adhérents, Sympathisants,
Après le "NON au projet de décharge départementale à Robécourt", prononcé à la majorité de 15 voix contre 8 par les membres de la Commission Consultative de Révision du Plan Départemental des déchets le 18 septembre 2008, le projet continue d'avancer.
Quand la machine administrative est en route, rien ne l'arrête…pas même un non-sens !
En diverses occasions, tout au long de l'évolution de ce dossier, vous, élus locaux, citoyens, contribuables, agriculteurs, salariés, … nous avez accompagné et soutenu !
Aujourd'hui, vous ne comprenez toujours pas comment faire cohabiter sur le même territoire, l'enfouissement de 110.000 tonnes de déchets par an pendant 25 ans avec :
- Un pôle mondial de compétitivité de l'eau orienté vers l'obtention d'un label de qualité des eaux de Vittel et Contrexéville entres autres,
- Un grand hôtel international à Martigny-les-Bains,
- Une image thermale, liée à la recherche médicale et aux soins,
- Les fleurons de l'industrie agroalimentaire que sont : Nestlé Water Supply Est, l'Ermitage et Bongrain-Gérard,
- Le développement connexe à l'activité de la base logistique de Damblain,
- Le tourisme en phase de développement…
le tout, au cœur de la zone Nature 2000 Bassigny-Vallée du Mouzon ?
C'est le sacrifice annoncé du "Mouzon" et des ruisseaux de la forêt du Creuchot qui vont servir de déversoir à toutes les pollutions générées par cette décharge !
C'est également la disparition de 200 ha de terre bio ! Lourde contribution aux 700 ha qui disparaissent annuellement dans les Vosges.
Par ailleurs, l'éloignement de Robécourt des principales zones de production des déchets, la surcapacité de l'installation projetée par rapport aux objectifs du PDEDMA, la trop faible valorisation matière prévue, l'absence de valorisation énergétique… vont pénaliser lourdement le contribuable et les budgets des collectivités et entraîner de graves atteintes à l'environnement.
Nous voici donc arrivé au seuil de l'enquête publique qui débutera le 14 avril 2009 pour se terminer le 14 mai 2009.
ACCID reste mobilisée et fera face jusqu'au bout grâce à votre soutien et notamment le mercredi 8 avril 2009 à 20h00 à Martigny-les-Bains où, associé à la municipalité de Robécourt, nous tiendrons une réunion d'information sur le pourquoi et le comment participer à l'enquête publique du 14 avril 2009.
Soyez certains que notre combat est toujours déterminant pour l'avenir de notre région.
Dans l’attente de nous voir et comptant vivement sur votre présence,
Pour ACCID,
le Président :
Eric VALTOT
-
A Robécourt on ne baisse pas la garde
L'association ACCID est optimiste depuis l'avis défavorable émis par la commission du Conseil général sur le projet de décharge à Robécourt (Vosges). Mais la vigilante demeure.
« Avec l'avis défavorable qui a été délivré le 18 septembre par la commission consultative du Conseil général, nous avons gagné une bataille. Mais nous ne devons pas nous leurrer, la société Villers Service ira jusqu'au bout de son projet d'implanter un centre d'enfouissement sur notre commune. Dès lors, nous devons nous préparer à l'enquête publique qui sera diligentée par le préfet des Vosges », explique Eric Valtot, président d'Action citoyenne contre l'implantation d'une décharge (Accid).
Une réunion d'information s'est tenue dernièrement à Robécourt pour apporter des informations précises sur les arguments avancés devant la commission consultative. « Nous avons argumenté sur trois points. Tout d'abord, sur l'étude du bureau des recherches géologiques et minières, qui écartait Robécourt. Puis nous avons souligné que l'excentration du site doublerait le coût des transports. Enfin, il y a le risque, même minime, de polluer les nappes phréatiques du secteur thermal de Vittel et Contrexéville. »
L'expertise hydrogéologique commandée par le préfet pourrait aussi jouer un rôle prépondérant dans la décision finale. Là, ce serait au tour du groupe Nestlé Waters Vosges d'entrer dans la partie, comme il l'avait fait pour le site de Pierraumont, à Escles. Consulté à ce sujet, le député et conseiller général Jean-Jacques Gaultier n'a pas caché qu'il monterait au créneau, comme il l'avait fait pour Escles.
« Alors que nous travaillons sur le dossier du Pôle mondial de l'eau dans le secteur thermal de Vittel et Contrexéville, il est inconcevable de voir s'implanter un site d'enfouissement de déchets ultimes alors qu'il y a un risque de pollution des nappes », répète l'élu. « D'autre part, comme l'a souligné la commission consultative du Conseil général, le choix d'une décharge à l'extrémité de l'Ouest vosgien n'est pas judicieux, en raison du coût des transports. Je suis conseiller général donc solidaire avec l'avis défavorable de la commission présidée par Alain Roussel. » Un soutien de poids que les membres d'Accid ne manqueront pas d'apprécier.
[d’après L'Est Républicain | 12.10.2008]
-
Jubilé de l'abbé Norbert Valentin à Saint-Maurice-sur-Mortagne (Vosges)
Le dimanche 5 octobre, s'est déroulée la fête pour l'unité de la Paroisse Notre-Dame de la Mortagne. Mais également la messe du jubilé de l'abbé Norbert Valentin.
C’est devant une large assemblée que la messe a été dite par Monseigneur Jean-Paul Mathieu et concélébrée par sept prêtres du secteur : les abbés Norbert Valentin, Robert Marchal, Robert Cuny, Gabriel Claudon, Olivier Bourion, Jean Rivot et Georges Fresse. Mgr l’évêque avait déjà célébré le matin la messe du jubilé de l'abbé Jean Didot à Padoux. Après un petit mot d'accueil du jubilaire, l'évêque remercia le prêtre. Car celui-ci lui a donné la possibilité de venir d'une manière officielle dans la paroisse.
L'abbé Valentin a eu une diversité pastorale remarquable et un ministère varié. A l'issue de cette célébration, un vin d'honneur a été offert par la paroisse. Que d'événements grands et petits, joyeux et douloureux vécus par le jubilaire depuis sa naissance, à La Bresse, en 1932, où son père était garçon boulanger et sa mère tisserande. « Très jeune, je voulais être prêtre ». C'est sur les conseils d'un prêtre qu'il entra au clergé diocésain.
C'est le mercredi 13 décembre 1944, en début d'après-midi qu'il est monté dans une remorque à destination du petit séminaire de Langres. Puis ce furent les séminaires de Martigny-les-Bains, Autrey et Saint-Dié.
C'est le samedi 24 mai 1958 qu'il a été ordonné prêtre par Mgr Brault. Tout en terminant son séminaire d'octobre à décembre, il a secondé l'abbé Cladidier, curé de Saint-Michel-sur-Meurthe ainsi que l'abbé Claude Mathieu qui devint vicaire à Plombières en 1959.
En paroisse, il a rejoint Plombières en tant que vicaire pour Noël 1958. A la Toussaint 70, c'était le départ pour rejoindre l'équipe d'Haréville-sous-Monfort. Le nombre de prêtres diminuant, il fut retiré de cette équipe pour assurer son ministère à Vrécourt avec Sauville, Blevaincourt, Robécourt et Rozière-sur-Mouzon pour annexes durant 9 ans. C'est à ce moment que sont décédés son père en 1977 et sa mère en 1980.
Puis, en 1981, il rejoint Provenchères-sur-Fave avec La Petite Fosse pour annexe, puis Lusse, six semaines plus tard et à partir de 1993, toutes les paroisses du canton. En 1996, direction Roville-aux-Chênes où il n'a pas eu de successeur…
[d’après L'Est Républicain | 08.10.2008]
-
Hadol (Vosges) : la cloche est de retour à l’école !
Une cloche avait été fondue le 27 avril dernier à Guménil par l’association « La Trace » de Robécourt pour le compte de l’association « L'Encrier au Champ ».
Cette coulée réalisée par les maîtres saintiers de l'association « la Trace » de Robécourt avait été une réussite, mais la cloche était repartie pour une petite toilette dans l'atelier des fondeurs et pour achever la fixation du battant et du mouton.
Jacques Laurent et Sébastien Brayer l'ont rapportée à Guménil récemment où elle a été réceptionnée par les responsables de "L'encrier au champ". Elle sera fixée prochainement sur le mur de l'école de Guménil, bien abritée des intempéries par un auvent.
L'école de Guménil ne possédait pas de cloche, c'est maintenant chose faite, et toute l'équipe de « L'Encrier au champ » est fière d'avoir fait aboutir ce projet qui lui tenait à cœur. Dès qu'elle sera installée, vraisemblablement avant la fin de l'année, elle sonnera pour indiquer aux élèves venus vivre une journée d'école de jadis qu'il est l'heure de renter en classe.
L'année scolaire 2008-2009 vient de commencer et c'est le moment pour les enseignants de réserver au plus vite une date pour faire vivre à leurs élèves une page d'histoire en direct en investissant une classe primaire des années 1920 reconstituée dans l’ancienne école du hameau.
[D’après L'Est Républicain | 09.09.2008]
-
Un petit tour du côté de Robécourt (Vosges)
Le village vosgien de Robécourt, dans le canton de Lamarche, est connu pour son ancienne fonderie de cloches qui a fermé ses portes en 1939. Mais, c’était aussi ici que les hospitaliers de Saint-Jean installèrent une commanderie… à ne pas confondre avec les templiers ! Et c’est aussi dans ce village qu’il est question d’installer une immense décharge publique…
Les Templiers n'eurent en effet jamais aucune possession à Robécourt, bien qu'il existe dans le village une "rue des Templiers" qui portait déjà ce nom au XVIIIe siècle. On ne sait que peu de choses sur cette commanderie pour les XIIe et XIIIe siècle. On pense qu'elle fut fondée avant 1180. En 1206, un prêtre appelé Pierre, vendit aux hospitaliers de Saint-Jean une maison située entre l'hôpital et la maison des religieuses de Sainte-Marie de Vaux pour 10 £. Grâce à cette acquisition, la commanderie put se développer. Il y avait deux établissements des chevaliers : la commanderie, en bordure du village, et l'hôpital près de l'église. En 1220, René d'Aigremont donna aux hospitaliers le bois des Fourches. En 1283, le duc de Lorraine Ferri III leur donna des revenus sur les salines de Rosières. La commanderie de Robécourt possédait une maison avec une chapelle à Epinal dans le quartier Saint-Michel. La Commanderie de Robécourt avait été constituée de trois immeubles à Robécourt même : une maison-forte, proche du petit étang, qui fut détruite à la fin du XVe siècle par ordonnance du duc René II ; un hôpital situé près de l'église qui fut échangé contre un bois probablement au XVIIe siècle ; au-dessus de la "rue Poirot", un vaste immeuble construit autour d'une cour et entouré de murailles avec plusieurs tours.
Ancien hôpital des chevaliers de Saint-JeanLinteau armorié de l'ancien hôpital des chevaliers de Saint-Jean de RobécourtUn village qui ne manque pas de charme... mais qui pourrait être défiguré par l'aménagement d'une décharge publique après la fermeture de l'ancienne fonderie de cloches que tous les amateurs d'histoire et de patrimoine déplorent. -
Une cloche est née à l'abbaye Saint-Maur
UNE CLOCHE COULEE A SAINT-MAUR POUR LES JOURNEES DU PATRIMOINE
Dimanche 16 septembre, l'abbaye Saint-Maur a connu une animation et une affluence exceptionnelles. En effet, pour les Journées du Patrimoine 2008, les responsable de l'association des Amis de Saint-Maur avaient invité les fondeurs de l'association La Trace, de Robécourt, à venir couler une cloche dans la cour de l'ancienne abbaye. Comme au temps de leurs lointains ancêtres, les "saintiers" du Bassigny réputés pour la maîtrise de l'art de fondre "cloches et canons".
Sous l'autorité du "maître ès cloches", Jacques Laurent, Sébastien Brayer s'active à la préparation de la fonte, tel un alchimiste dans son antre, manipulant cuivre, étain et bronze à cloche scrupuleusement pesés pour donner naissance à une petite cloche. Le four, une fois atteint les degrés nécessaires à la fusion des métaux d'airain, accueille au sein du creuset la mystérieuse préparation.
Et puis arrive le moment de la coulée. Devant une foule de curieux - chacun retient son souffle - et dans les fumées mystérieuses de la fusion, le contenu du creuset est religieusement déversé dans le moule contenant la fausse cloche. L'alchimie se produit... Mais il faudra attendre au moins 24 heures pour découvrir le nouveau né qui verra le jour dans l'atelier du maître fondeur.
La nouvelle cloche démoulée lundi 17 septembre est une réussite parfaite ! Elle sera donc remise officiellement le 6 octobre prochain aux membres du bureau des Amis de Saint-Maur. Qui ne manqueront pas de la baptiser joyeusement !
Un grand merci aux animateurs de La Trace qui ont contribué à la réussite de cet après-midi festif, ainsi qu'au Comité des Fêtes et à la municipalité de Bleurville pour le prêt de matériel.