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  • Un vrai hiver de vosgien... et bonne année 2008 !

    6a338b43921d3920b0a61fac1a9778d4.jpgAvec Noël, la Lorraine est vraiment rentrée dans l'hiver. Gel, givre et neige... et soleil nous ont accompagnés en cette fin d'année... Qui a dit que la planète se réchauffe ? En tout cas, c'est pas encore vrai chez nous, en Lorraine ! Nos Hautes-Vosges ont accueilli avec plaisir les premiers flocons de neige pour le plus grand plaisir des vacanciers et des enfants...

    Nous profitons de ce petit bulletin météorologique lorrain pour souhaiter à tous648810db25c24b0ea0562724cdaecc3b.jpg nos visiteurs et lecteurs une bonne et heureuse année 2008.

    Et aussi " Bonne année, bonne santé et le paradis à la fin de vos jours " (comme on disait naguère chez nous en Lorraine !) à tous les Bleurvillois, à tous les Vosgiens et à tous les Lorrains !

    Et à bientôt pour une nouvelle année autour de notre patrimoine et de nos traditions !

     

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     [clichés Ville de Nancy et anonyme]

  • Samedi 5 janvier 2008, fête nationale des Lorrains à Nancy

    VENEZ FETER LA FETE NATIONALE DES LORRAINS AUTOUR DE LA CROIX DE BOURGOGNE A NANCY

    SAMEDI 5 JANVIER 2008 A 18H00

    c0b1b97625292ff85a174f0ab9f6ba54.jpgComme chaque début d'année depuis plus de 30 ans, Jean-Marie Cuny, grand défenseur des traditions lorraines, invite tous les Lorrains à venir fêter dans une ambiance sympathique la fête nationale des Lorrains le samedi 5 janvier prochain. Rendez-vous à 18h00 autour de la Croix de Bourgogne à Nancy (proche rue Jeanne-d'Arc) pour écouter la harangue de Jean-Marie Cuny et partager le vin chaud proposé par l'association Mémoire des Lorrains.

    Rappelons que la Lorraine fête ce jour-là, veille de l'Epiphanie, la victoire remportée le 5 janvier 1477 par le duc René II sur les armées du Grand Duc d'Occident, Charles le Téméraire, qui voulait s'emparer de la Lorraine afin de réunir ses états bourguignons et flamands.

    C'est lors de cette fameuse victoire que le duc de Lorraine René II proclama saint Nicolas saint patron de la Lorraine, lui attribuant la victoire remportée sur le Téméraire.

    21d9b15fd3a2b19072dffc503e05d48d.jpgLa fête des Lorrains était célébrée avec fastes jusqu'à l'avénement de Stanislas en 1737 avec une messe solennelle chantée en l'église de Notre-Dame de Bonsecours à la mémoire des victimes de la bataille de Nancy de 1477. Elle était précédée d'une procession où prenait place toutes les autorités civiles, religieuses et militaires de la cité ducale.

    Alors, à bientôt pour célébrer joyeusement la fête nationale des Lorrains samedi 5 janvier 2008 à 18h00 Place de la Croix de Bourgogne à Nancy !

  • Montagne des Vosges, gens de la terre

    Terre rude, espace cultivable restreint, sol granitique ingrat, la montagne vosgienne, celle du Sud au climat violent et bourru, a façonné des générations de paysans robustes, têtus mais laborieux, individualistes mais solidaires et hospitaliers. Ces gens de la terre ont souvent dû, dès l'arrivée de l'industrie textile, travailler aussi à l'usine pour garder les trois ou quatres vaches et les quelques lopins de terre sur lesquels ils nourrissaient leur famille.

    Au début du XXIe siècle, le paysage a changé, la forêt reprend doucement les espaces conquis jadis par les cultures et les prairies ; les gens de la terre se sont adaptés à la société moderne et aux directives européennes. Les anciens paysans et les jeunes agriculteurs réunis dans cet ouvrage montrent une même passion pour le terroir et malgré les difficultés du métier, une même foi en l'avenir.

    Les auteurs : Claude Thouvenot né en 1929 à La Chapelle-aux-Bois (88) et Anne-Lise Henry née en 1975 à Nancy (54) animent l'association Passerelles qui a pour objectif la connaissance culturelle et sociologique des terroirs lorrains.

    • Montagne des Vosges - Gens de la terre, Claude Thouvenot et Anne-Lise Henry, Gérard Louis éditeur, 2007, 99 p., illustrations (20 €).
  • Nativité célèbrée en l'église de Bleurville

    954ddff0edb510cc6a3dea38964af667.jpgLa messe de la nuit de Noël a été célébrée le 24 décembre en l'église Saint-Pierre-aux-Liens de Bleurville pour toute la grande paroisse de Notre-Dame de la Saône.

    Autour de l'abbé Villaume, la communauté des fidèles a fêté avec ferveur et chaleur la naissance de Jésus. la messe était joyeusement animée par la chorale paroissiale.

    La jolie petite crèche illuminera le choeur de l'église jusqu'à la Chandeleur, jour de la Présentation de Jésus au temple et de la fête de la Purification de la Vierge.

  • Crèches d'ici et d'ailleurs au musée d'Hennezel

    12dfd1a2dc567f35063ff887ccd2ff38.jpgLe musée du Verre, du Fer et du Bois d'Hennezel ouvre ses portes en ce début d'hiver pour présenter une série de belles crèches de Noël venues des quatre coins du monde. Les crèches des cinq continents sont représentées ici : d'Europe avec des crèches de Hongrie, de Pologne, mais aussi d'Amérique avec des crèches du Canada ou du Guatemala, crèches africaines venues de Madagascar, etc.

    Le visiteur découvrira toutes sortes de crèches, originales quant à leur support : bois, fer, argent, porcelaine, verre, laiton, pierre, plastique, plâtre, feuilles de bananier, feutrine...

    En ce temps de Noël, faites découvrir à vos enfants ce monde merveilleux et joyeux de la Nativité... Et c'est gratuit pour les enfants ! Mais les adultes y sont cordialement attendus également !

    Vous découvrirez aussi un musée qui fait la part belle à une large rétrospective des activités anciennes qui ont marqué la forêt de Darney au cours des siècles passés (travail du bois, du verre et du fer ainsi que l'épisode du maquis de Grandrupt durant la Seconde Guerre mondiale).

    • Musée de Hennezel, exposition ouverte tous les jours du 9 décembre 2007 au 6 janvier 2008 (fermé les 25,26 décembre 2007 et les 1er, 2 janvier 2008) + ouverture exceptionnelle prolongée les week-end des 12 et 13 janvier, 19 et 20 janvier et 26 et 27 janvier 2008. Entrée adulte : 2 €. Gratuit pour les enfants.
  • Appel pour le financement de la croix du jardin de l'abbaye

    SOUSCRIPTION EXCEPTIONNELLE POUR LA CROIX DU JARDIN

    DE L’ABBAYE SAINT-MAUR DE BLEURVILLE

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    Depuis le printemps 2006, le jardin de l’ancienne abbaye bénédictine de Bleurville est aménagé en un lieu verdoyant égayé par des parterres de fleurs rustiques. Devenu un véritable jardin monastique, il n’attend plus que sa croix centrale et quelques bancs de pierre…

    Aussi, afin de financer le projet d’installation d’un calvaire en grès, l’association des Amis de Saint-Maur lancent une souscription auprès des adhérents et de toutes celles et ceux, amoureux du patrimoine historique de la Saône Lorraine, qui souhaitent aider au financement de ce projet.

    Les travaux seront réalisés par la société SEBELER de Bleurville, spécialiste du travail de la pierre.

    Les noms des généreux souscripteurs seront inscrits sur un parchemin qui sera enfermé dans le socle de la croix afin de prolonger ce geste au-delà des ans.

    La bénédiction de la croix aura lieu au début de l’été 2008.

    Vous pouvez d’ores et déjà adresser votre don – même modeste soit-il – à :

    Mme Lucienne Thomas

    SECRETAIRE DES AMIS DE SAINT-MAUR

    18 rue des Cailloux

    88410 BLEURVILLE

    Merci d’avance pour votre aide.

     

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  • 762ème procession en l'honneur de saint Nicolas en la basilique de Saint-Nicolas-de-Port

    Samedi 8 décembre 2007, la basilique portoise était archi-comble. Une foule fervente était venue y honorer le saint patron de la Lorraine et des enfants sages.

    6c6819f1539efc8c5dcc941324a85916.jpgIl est 20 heures. Les cloches de la basilique de Saint-Nicolas-de-Port, sanctuaire national des Lorrains, sonnent à toute volée. La foule des pèlerins s'engouffre dans les petites rues pour atteindre l'édifice. La basilique a vécu hier sa 762ème procession en l'honneur de saint Nicolas. La célébration était présidée par Mgr Pierre Raffin, évêque de Metz, et par Mgr Jean-Louis Papin, évêque de Nancy & de Toul.

    La grande basilique est remplie des pèlerins venus de partout, d'Europe et du9ffb7b3d7fa6ace1f3b3304ca2e9dcdc.jpg monde entier. De Russie, d'Ukraine, de Roumanie, de Serbie... Mais aussi des Etats-Unis, du Canada, du Mexique, de Taïwan... Et un petit groupe de San-Salvo, paroisse italienne jumelée à celle de Saint-Nicolas-de-Port. « Je suis heureux ce soir d'être pèlerin comme vous » a lancé Mgr Raffin. « Saint Nicolas est d'abord un saint de l'église d'Orient ». Son culte y était très répandu et d'inviter les fidèles à prier saint Nicolas pour hâter la réunification des Eglises orthodoxes et catholique séparées depuis 1054. Saint-Nicolas est aussi « un trait d'union reconnu depuis longtemps entre l'Orient et l'Occident ».

    303db909b858260c37f725e3b0ed8182.jpg« Saint Nicolas est devenu le patron des enfants. Ils sont les préférés de Jésus » a dit l'évêque de Metz en insistant sur l'importance de la place de l'enfant et de son éducation. Puis l'abbé Jacquot a invité à faire le geste traditionnel de la procession qui s'est perpétué à travers les siècles depuis 1245, en reconnaissance de la libération du Sire de Réchicourt après quatre années d'emprisonnement près de Gaza, en Palestine.

     Les lumières se sont alors éteintes et la basilique s'est éclairée des milliers de4653b41ed4cb456bf5c88901b0a195b2.jpg cierges des fidèles qui ont chanté des louanges à saint Nicolas pendant une heure en reprenant en choeur le traditionnel refrain :

    Saint Nicolas, ton crédit d'âge en âge a fait pleuvoir des bienfaits souverains, viens, couvre encore de ton doux patronage tes vieux amis, les enfants des Lorrains

    Totale vénération dans un océan de lumière derrière les reliques, statues et bannières de saint Nicolas 0af7b9315a680076c3848b0cb20f42cf.jpgoù avait pris place un nombreux clergé diocésain ainsi que des représentants des Eglises orthodoxes et gréco-catholique. Moment aussi d'une intense et fervente communion populaire des Lorrains autour de leur Saint Patron.

  • La grande pitié des églises de France

    Trois questions sur l'avenir de nos églises...

    [cliché : église Saint-Epvre de Contrexéville, Vosges, actuellement fermée en raison des désordres architecturaux que présente l'édifice] 

    Hier, reçu par un parlementaire qui se soucie « personnellement » de l’avenir de notre patrimoine religieux, j’avais à l’esprit la rencontre entre Maurice Barrès et Aristide Briand, sublimement décrite dans « la Grande pitié des églises de France » (1914). Ouvrage que je lis avec beaucoup d’intérêt depuis quelques jours.
    Barrès voulait alerter le président du conseil de l’époque, et auteur de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat (1905), sur « la menace de ruine » qui pesait sur les églises quelques années après le vote de la loi : « Qu’allez-vous faire M. Briand pour empêcher nos églises de mourir ? » Car entre 1906 et 1914, des maires et des préfets n’ont pas hésité à démolir un certain nombre d’entre elles, soit par idélogie soit par manque de moyens pour les restaurer…

    Je n’oserais pas écrire à ce jour que nos édifices cultuels ont trouvé un nouveau Barrès, car je n’ai pas entendu de grandes envolées lyriques, mais j’ai plutôt rencontré une volonté pragmatique forgée par un désir d’aboutir chez un élu proche du Soleil et qui a donc « ses entrées ». Ou plutôt de « l’entregent » comme il le dit lui-même.

    Force est de constater que la campagne médiatique soulevée cette année par quelques démolitions d’églises a secoué l’opinion et heurté de nombreuses sensibilités, y compris dans le personnel politique. Tant à droite qu’à gauche.

    Le temps paraît propice à des engaments plus libres en faveur à l’avenir de nos édifices religieux dans un contexte idéologiquement dépassionné. Ce phénomène - espérons qu’il ne s’agisse pas d’une illusion – est relativement récent, me semble-t-il.

    Dans ce monde secoué de toute part par des mutations profondes (mondialisation, migrations, instabilités géopolitiques de toutes natures, dérèglements climatiques…), le patrimoine reçoit d’autant plus d’attention de la part de nos contemporains qu’il apparaît comme élément tangible et stable de ce qui nous relie à nos origines, à notre histoire personnelle et collective, à la géographie de nos territoires. « Que l’on croit au Ciel ou que l’on n’y croit pas », selon une formule largement usitée.

    Ainsi sommes-nous, quelques-uns ou plus nombreux qu’on ne croit – à comprendre ce que ressent Barrès devant cette chapelle immuable, assise solidement, au bord d’une rivière rapide qui porte dans son courant le tourbillon de la vie :

    « Pierre éternelle dressée auprès d’une eau qui s’écoule ».
    « Au bord de cet écoulement universel, j’aspire à dresser une affirmation de stabilité et d’identité », clame l'écrivain.
    « C’est ici le lieu sûr où nous déposons pour les sauver nos sentiments les meilleurs, et ceux que cette voûte ne peut pas recueillir, qu’ils aillent au fil de la rivière et se perdent ».

    Elément "de stabilité et d’identité", notre patrimoine religieux devient, à mon sens, éminemment « politique », pourvu qu’il soit fédérateur, intégrateur, créateur de lien social et qu’il puisse exprimer et accueillir librement la spiritualité des hommes et des femmes d’aujourd’hui. Autrement dit, je ne pense pas que l’avenir de nos églises, temples et autres, soit dans leur « muséification ».

    Trois questions se posent alors

    Comment faire pour qu’à l’heure d’une baisse significative de la pratique religieuse traditionnelle et communautaire, l’on puisse réserver à nos contemporains ces espaces libres, non marchands, non trépidants ? Des lieux « sûrs » où rescapés du grand tourbillon et acteurs du même tourbillon puissent déposer leurs pensées les plus profondes et les plus graves, leurs sentiments les meilleurs comme les plus désespérés.

    Comment faire pour que ces lieux puissent non seulement accueillir nos trop-pleins, nos « fatigues » et nos débordements de joie, mais aussi nous enseigner, nous aider à reprendre la barque, forts de leçons d’humanité (nos ancêtres ont vécu à peu près les mêmes) et/ou de spiritualité (quel sens a donc cette vie ?) que ces édifices sont à même de dispenser ?

    Comment faire encore pour que ces lieux poursuivent leur mission éducative et culturelle ? Car on apprend plus sur une œuvre et son pourquoi dans le site pour lequel elle a été conçue que dans le meilleur des musées du monde. Nos églises, et particulièrement nos églises rurales, demeurent de formidables éducatrices à l’art pour le peuple tout entier, du plus modeste au plus savant.

    Ces édifices cultuels peuvent nous aider à grandir dans la connaissance comme dans la sensibilité et l’émotion si tenté qu’une main ou une voix nous aide à en lire les trésors et les secrets. Secrets et trésors architecturaux, artistiques et techniques qui ont forgé notre civilisation.

    Benoît de Sagazan

    (source : http://blog.pelerin.info/patrimoine-en-blog/2007)

     

    DERNIERE MINUTE...

    Le diocèse de Nancy & Toul envisage de vendre l'église Saint-François-d'Assise de Vandoeuvre-les-Nancy. D'importantes réparations doivent être effectuées sur cet édifice conçu par le nancéien Jean Prouvé, mais le diocèse n'a pas les moyens financiers de les réaliser. Aussi, une réflexion est engagée sur le devenir de ce lieu de culte du XXe siècle. Les chrétiens du diocèse et les défenseurs du patrimoine religieux pourront-ils laisser vendre une église lorraine, par ailleurs rare exemplaire de construction religieuse bâtie au cours du XXe siècle ?

  • Un nouveau livre du professeur Martin : "Figures de la mort en Lorraine"

    Le culte des morts en Lorraine a laissé un patrimoine inestimable. Récits folkloriques, témoignages d’archives, œuvres d’art forment la trame de ce livre qui montre combien la mort est un révélateur de toutes les facettes de l’humanité. La période étudiée connue maintes peurs, espoirs, croyances et attentes chez nos ancêtres. Un ouvrage passionnant du professeur Martin (Université Nancy 2), spécialiste des comportements religieux en Lorraine.

    • Figures de la mort en Lorraine XVIe – XIXe siècle, Philippe Martin, éditions Serpenoise, 2007, 408 p., ill. (28 €).

     

  • Saint Nicolas, Patron de la Lorraine et des enfants sages !

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    La Lorraine et ses enfants fêtent cette semaine leur saint patron, saint Nicolas. Les enfants pourront lui chanter cette ritournelle bien sympathique :
    Saint Nicolas mon bon patron,
    Apportez moi des macarons,
    Des biscuits pour les p'tites filles,
    Des macarons pour les garçons,
    Des mirabelles pour les d'moiselles,
    De beaux rubans pour les mamans,
    Du tabac pour les papas,
    Des lunettes pour les grands pères,
    Des halettes pour les grands mères,
    Un pot de fleurs pour la chère soeur,
    Un baiser pour mon petit coeur.
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  • Dernier à Dieu à Anne-Lorraine

    9551575ad3171a5b63c1a6443f811f08.jpgPlus d'un millier de personnes à l'intérieur de la cathédrale de Senlis, des centaines massées à l'extérieur : c'est devant une foule impressionnante - au sein de laquelle les ministres Christine Boutin et Eric Woerth représentaient le gouvernement - que se sont déroulées samedi 1er décembre les obsèques d'Anne-Lorraine Schmitt. Une cérémonie à l'image de cette jeune fille et de sa famille : digne, sobre, et par là même extraordinairement émouvante.

    Mais cette tragique circonstance fut aussi l'occasion de voir rassemblée une autre France que celle qu'on nous montre complaisamment, et qui n'aime d'ailleurs pas trop faire parler d'elle. Pourtant, elle existe bien, cette France-là : elle est forte, solidaire, sensible et pudique à la fois, cette France des familles d'officiers, des écoles catholiques, des troupes de scouts, des jeunes prêts à vivre au service d'un idéal qui les transcende.

    Cette France, les médias l'avaient redécouverte avec stupéfaction il y a tout juste dix ans, lorsqu'elle avait accueilli dans une explosion de joie le pape Jean Paul II aux JMJ de Paris, en août 1997. Hier, elle était rassemblée dans le chagrin, présente à Senlis ou en union de pensée, mais c'était bien la même. Avec surtout la même foi, qui arrive à lui faire tirer de ses plus grands malheurs des messages de courage et d'espérance.

    Oui, cette France-là existe encore, elle existera toujours : nous l'avoir rappelé, c'est sans doute le dernier cadeau que nous aura fait Anne-Lorraine à l'issue de son si bref passage en notre monde. Qu'elle repose en paix.

    On regrettera - et c'est un euphémisme - que la presse régionale lorraine s'est une fois de plus faite remarquer par son assourdissant silence dans cette affaire qui touche tout particulièrement notre Lorraine, puisque la famille Schmitt en est originaire. S'il s'était agit d'un assassinat perpétré dans une de nos banlieues, il n'y a pas de doute que les "journaleux" locaux s'y seraient précipités et nous auraient abreuver de commentaires insipides conformes à la pensée unique. Et, évidemment, en plaignant nos pauvres jeunes oisifs et abandonnés par la société... Pauvre France. Mais quel exemple nous a donné cette jeune fille de France. Quelle leçon de courage et d'espérance pour l'avenir.

    par Gérard Gachet

    (source : www.lesalonbeige.com)