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faïenceries

  • Saint-Clément (54) : autour des faïenceries lorraines, expo' "Figures illustres et populaires"

  • Faïences, verreries et gourmandises à Saint-Clément (54)

  • Charles-Adzir Trouillot, fils de ses oeuvres (1859-1933)

    trouillot.jpgC'est à un sculpteur et céramiste bien oublié que s'est attaqué le pugnace journaliste Pierre Monier. Même si cette quête biographique et artistique est traitée sous l'angle de la piété filiale, c'est bien un véritable travail d'enquête dont il s'agit. Normal pour un journaliste.

    Le Lorrain Charles-Adzir Trouillot est en effet un oublié. Un sculpteur auquel les historiens de l'art ne font qu'une toute petite place, qui n'a pas de cote chez les marchands et qui n'excite pas la curiosité des amateurs. Pierre Monier fait oeuvre de curiosité tout simplement en retraçant la vie de son bisaïeul maternel.

    Un parcours étonnant cependant. Autodidacte né en 1859 à Burey-en-Vaux - village meusien célèbre grâce à l'épopée de Jehanne, la Bonne Lorraine, puisque son oncle Durand Laxart, celui qui la conduisit devant Robert de Baudricourt, y résidait -, il exerce son art du portrait en buste à Châlons-en-Champagne puis à Dijon, Nancy et Lunéville, mais aussi à Amiens, Rouen et Saint-Denis. Durant une douzaine d'années, il exerce en effet son talent de faïencier dans les manufactures du Lunévillois, mettant ainsi son savoir-faire de modeleur artistique au service des faïenceries Keller & Guérin de Saint-Clément.

    Charles-Adzir Trouillot ajoute encore une autre corde à son arc : il est aussi un inventeur et administrateur de société. On lui doit l'invention en 1920 et 1923 de procédés céramiques exploités par les établissements Céramiques de Rouen, puis par sa propre entreprise dyonisienne.

    Parcours tumultueux pour cet artiste anonyme dont plusieurs oeuvres sont aujourd'hui conservées au musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Châlons-en-Champagne et au musée de Versailles.

    Un beau travail d'investigation qui permet de faire sortir d'un oubli immérité un artiste lorrain qui contribua, à sa modeste place, au renom des faïenceries françaises entre Belle Époque et Entre-Deux Guerres.

     

    ‡ Charles-Adzir Trouillot fils de ses oeuvres (1859-1933), Pierre Monier, Liv'Editions, 2012, 81 p., ill., préface de Catherine Calame, présidente de l'association Saint-Clément, ses Fayences et son passé (18 €).

    ‡ Commande à envoyer accompagnée du règlement (18 €  port inclus, chèque à l'ordre de "Pierre Monier") à : Pierre Monier, 15 allée des Châtelaines, 69720 SAINT-BONNET-DE-MURE.

  • Bleurville : les secrets des faïenceries vosgiennes dévoilées

    Les amateurs de belles pièces en faïence ont été comblés par la passionnante causerie donnée par Claude Guyot ce dimanche à l’abbaye Saint-Maur de Bleurville sur les faïenceries vosgiennes.

     

    lorraine,vosges,bleurville,claude guyot,faïenceries,faïence,épinal« François Vautrin, marchand magasinier originaire de Lunéville, obtient la permission en 1759 de Stanislas Leszczinski, duc de Lorraine et de Bar, de créer la manufacture de faïences à Épinal. Ce sera la 19ème manufacture de faïences créée en Lorraine après Waly, Niderviller, Champigneulles, Rambervillers, Badonviller, Saint-Clément, Lunéville et Toul » a précisé Claude Guyot dans son introduction. M. Guyot, collectionneur et historien des faïenceries du Grand Est, vient d’achever une histoire de la faïencerie de Rambervillers et travaille à l’édition de celle de Langres, c’est dire que c’est en spécialiste qu’il a présenté l’histoire et surtout la diversité de la production de la faïencerie d’Epinal.

     

    A sa création en 1759, la manufacture d’Epinal employait 8 ouvriers, puis 25 en 1777 dont 16 manœuvres et 50 ouvriers en 1780, sans compter les enfants qui secondaient ouvriers et peintres en faïence. « Elle était une concurrente de la manufacture royale de Lunéville qui ne comptait que 20 ouvriers en 1778 » précise encore Claude Guyot.

     

    lorraine,vosges,bleurville,claude guyot,faïenceries,faïence,épinalSes recherches l’ont conduit à fréquenter de nombreux centres d’archives et les musées français mais aussi les antiquaires et les collectionneurs privés afin de reconstituer patiemment les différentes productions spinaliennes. Les différentes pièces présentées lors de la causerie sont comparables par leur forme et par leur décor, le tout étant indissociable, malgré la diversité apparente. « La manufacture d’Epinal a conçu ses pièces comme une mère conçoit ses enfants : les mères habillent leurs enfants comme les peintres habillent leurs pièces en faïence au gré des besoins et des modes du moment » précise avec humour Claude Guyot. Ses travaux ont permis de compléter l’étude de l’historien Jean-Marie Janot publiée en 1955 : Claude Guyot a effectué une étude morphologique et iconographique qui a porté sur plus de 500 pièces examinées sur place et plus de 3000 photos de faïences des manufactures de l’Est. Les pièces fabriquées à Epinal présentent des décors que l’on observe aussi dans les productions des autres faïenceries lorraines : fleurs, coqs, maisons, personnages… et opinions politiques avec les symboles de la Révolution (faisceaux de licteur, arbre de la liberté) ou l’aigle impérial. Il est vrai que jusqu’au milieu du XIXe siècle, ouvriers et peintres changeaient allègrement d’employeurs en se louant au plus offrant et reproduisaient ainsi les décors de l’ancien employeur...

     

    Cependant la manufacture d’Epinal n’a pas encore livré tous ses secrets. « Il reste encore de nombreuses pièces à découvrir et à identifier comme des crachoirs, des fromagers, des lampes de nuit, des bénitiers, des bidets, des pots à pharmacie, des cadrans d’horloge ou… des pots de chambre » souligne Claude Guyot. Bref, encore du travail en perspective pour notre collectionneur passionné. En complément des propos du conférencier, Paulette Noël, antiquaire à Anould, a apporté des précisions sur les pièces remarquables produites par faïenciers et céramistes lorrains aux XIXe-XXe siècles.

     

    ‡ Dimanche 28 août à 15h00 à l’abbatiale Saint-Maur de Bleurville, Marie-Françoise Michel, historienne de la Saône Lorraine, prolongera la conférence sur les faïenceries en proposant une causerie qui mettra l’eau à la bouche du public : " La gastronomie à la cour des ducs de Lorraine au cours de siècles ".

  • Abbaye Saint-Maur de Bleurville : "Les faïenceries vosgiennes au XVIIIe siècle"

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    [Vosges Matin]

  • Bleurville : "Faïence et faïenceries en Lorraine" s'exposent à l'abbaye Saint-Maur

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