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  • Pèlerinage dans les pas de Brunon de Toul

    A l'initiative de l'association Saint-Brunon, attachée à la communauté latine de l'église Saint-Pierre de Nancy, un pèlerinage a eu lieu à Toul le 21 avril. Retour sur cette journée durant laquelle fut évoquée la vie et l'oeuvre de Brunon de Toul, évêque puis pape sous le nom de Léon IX.

    lorraine,toul,cathédrale saint etienne,saint brunon,saint léon IX,pape,évêque,saint gengoultBrunon naquit à Dabo, aux confins de la Lorraine et de l'Alsace actuelle, le 22 juin 1002, dans une famille de la plus haute noblesse. A cinq ans seulement, sa mère l'envoie à Toul pour y suivre l'enseignement de l'école épiscopale fondée par l'évêque Gérard. Vers l'âge de 15 ans, il entre au chapitre en qualité de chanoine et sera, quelques années plus tard, ordonné diacre. Brunon dirigea en Italie le contingent fourni à l'armée impériale par l'évêque de Toul, quand celui-ci venant à disparaître, il sera élu pour lui succéder en avril 1026.

    Brunon gouverna le vaste diocèse de Toul pendant près d'un quart de siècle : fin 1048, il fut choisi par l'empereur Henri III pour occuper le siège pontifical.

    Pape sous le nom de Léon IX, il apporta à la réforme de l'Eglise une énergie peu commune. Il fut un pape voyageur, se rendant en Italie, en France où il confirma la fondation de nombreux monastères, notamment en Lorraine - et en particulier l'abbaye bénédictine vosgienne de Bleurville (qui nous est particulièrement chère !) où il se rendit en personne en décembre 1050 - et en Allemagne, tenant des réunions d'évêques afin de réformer les moeurs et restaurer la discipline. Il canonisa à Toul son prédécesseur Gérard, fêté le 24 avril.

    Son activité prépara le brillant pontificat de Grégoire VII. Il connut cependant le schisme entre l'Eglise latine et l'Eglise d'Orient. Il eut également à souffrir d'une guerre contre les Normands qui lui valut une captivité de huit mois. Il meurt à Rome le 19 avril 1054.

    lorraine,toul,cathédrale saint etienne,saint brunon,saint léon IX,pape,évêque,saint gengoultAvant la visite de la cathédrale Saint-Etienne, église-mère de l'ancien diocèse de Toul (un des plus vastes de l'Eglise d'occident), l'abbé Husson assisté de l'abbé Thomassin, vicaire à la cathédrale et chapelain de Mgr Papin, a solennellement bénit la nouvelle bannière de Saint-Brunon - Saint-Léon IX ; celle-ci sera portée lors des futurs pèlerinages lorrains.

    Pèlerinage rime aussi avec histoire et découverte de la ville. Les pèlerins ont pu visiter la cathédrale, la ville et l'église Saint-Gengoult sous la conduite d'une sympathique guide. La cathédrale Saint-Étienne de Toul est un édifice de style gothique remarquable par sa façade occidentale, chef-d'œuvre du gothique flamboyant, et par son cloître gothique, le deuxième plus grand de ce style en France, et deux chapelles Renaissance. Quant à l'église Saint-Gengoult, c'est un condensé de l'art gothique, de ses débuts jusqu'à l'arrivée de la Renaissance. Le chœur est édifié au XIIIe siècle, les vitraux sont également de cette époque, le transept est édifié au XIVe siècle ainsi que la moitié de la nef, le reste de la nef ainsi que la façade sont de style gothique flamboyant (fin XIVe) et le cloître est d'un style gothique très tardif fortement influencé par la Renaissance.

    lorraine,toul,cathédrale saint etienne,saint brunon,saint léon IX,pape,évêque,saint gengoultLes rues de la ville recèlent maints trésors d'architecture allant du XIIIe au XVIIIe siècle : on peut observer avec grand intérêt par exemple l'hôtel de Pimodan, la maison de l'Apothicaire, la maison des Chevaliers de Malte...

    Enfin, la journée s'est achevée en apothéose avec la messe de Saint Léon IX, avec diacre et sous-diacre, célébrée par l'abbé Husson à l'autel du Sacré-Coeur de la cathédrale (rappelons, en passant, que cet autel fut construit en 1765 sur les plans de l'architecte lorrain Richard Mique sur une commande de la reine Marie Leczinska, fille de Stanislas). Une belle journée riche spirituellement et... historiquement !

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    Autel du Sacré-Coeur, cathédrale Saint-Etienne, Toul (XVIIIe s.)

    [cliché © H&PB]

  • Histoire des conciles

    conciles.jpgA travers l'évocation des vingt-et-un conciles oecuméniques, une histoire vivante et accessible de l'Eglise, s'intéressant autant aux doctrines, aux pratiques sociales qu'aux hommes.

    Il y a cinquante ans, en 1962, s'ouvrait le concile Vatican II qui allait durer quatre ans et marquer durablement l'évolution de l'Eglise catholique. C'était le 21ème de l'histoire. Le premier avait eu lieu en 325, à Nicée, à l'initiative de l'empereur Constantin.

    Un concile oecuménique rassemble les évêques de l'ensemble de la "terre habitée" (oikoumenè). Son caractère universel fait qu'il peut imposer ses décisions à toute l'Eglise sous l'autorité souveraine du pape. Pour chacun d'eux, on trouvera dans cet ouvrage le contexte historique de sa convocation, l'histoire de son déroulement et des décisions disciplinaires qui ont été prises.

    Ces conciles ont constitué, progressivement, le corpus doctrinal du christianisme, qu'il s'agisse de la Trinité, de la nature du Christ, de la doctrine du Salut, de l'infaillibilité du pape ou de la nature et de la mission de l'Eglise. Une question comme celle des minarets en pays chrétiens, qui suscite tant de controverses aujourd'hui en Europe, était déjà traitée en 1312 au concile de Vienne.

    L'histoire des conciles oecuméniques ne concerne donc pas seulement l'histoire de l'Eglise catholique, elle est aussi l'histoire de nos sociétés.

    L'auteur, Yves Chiron, est spécialiste d'histoire religieuse. Il a notamment publié la biographie de plusieurs papes (Pie IX, Pie X, Pie XI, Paul VI).

     

    ‡ Histoire des conciles, Yves Chiron, éditions Perrin, 2011, 287 p. (22 €).

  • Mon frère, le Pape

    eglise,catholique,vatican,pape,benoit XVI,georg ratzinger,joseph ratzinger,éditions bayardLes éditions Bayard publient le livre événement du Père Georg Ratzinger, frère de Sa Sainteté le Pape Benoît XVI, à l'occasion du soixantième anniversaire de l'ordination des deux frères et du voyage du Saint Père en Allemagne en septembre dernier. Il s'agit d'une longue conversation fouillée, réalisée par l'historien et journaliste allemand Michael Hesemann, et traduite en français.

    Dans cet ouvrage, Georg Ratzinger confie de nombreux secrets de famille portant sur l'enfance et la formation des deux frères. Notamment sur leur engagement dans l'armée allemande pendant la seconde guerre mondiale et l'opposition de Joseph Ratzinger et de sa famillle à l'idéologie nationale-socialiste.

    Il révèle des détails concernant la vocation du futur pape, ses passions, ses nombreuses interrogations sur les charges successives qui lui ont été confiées au sein de l'Eglise.

    Ce témoignage majeur et émouvant de celui qui connaît le mieux le Pape Benoit XVI est accompagné de nombreuses photos inédites extraites de l'album familial des Ratzinger.

    Georg Ratzinger, prêtre et chef de choeur, est le frère aîné du Pape Benoît XVI. Il a dirigé pendant plus de 30 ans le célèbre choeur de la cathédrale de Ratisbonne.

     

    ‡ Georg Ratzinger, Mon frère, le Pape, entretien avec Michael Hesemann , éditions Bayard, 2011, 320 p., ill. (19,90 €).

  • Nancy célèbre la béatification de Jean-Paul II

    Dimanche 1er mai, à l’occasion de la béatification du pape Jean-Paul II par son successeur Sa Sainteté Benoît XVI, Monseigneur Jean-Louis Papin, évêque de Nancy & de Toul, primat de Lorraine, a présidé une messe pontificale en la cathédrale de Nancy.

    mgr papin béatification jp2.jpgDans son introduction, il rappela que le nouveau Bienheureux était passé par la Lorraine et Nancy en particulier lors d’un de ses voyages pastoraux, en octobre 1988, « où il a visité le synode diocésain et nous a engagés à prendre résolument la barque avec Jésus. Ici en cette cathédrale, il s’est recueilli devant la statue de Notre-Dame de Bonne Nouvelle ».

    En 2005, Mgr Papin avait déposé une gerbe de fleurs à la plaque posée en cette cathédrale comme une dévotion ultime à celui qui venait de conduire l'Eglise universelle depuis 26 ans. Aujourd’hui, c’est devant le Saint-Sacrement et devant la statue de Notre-Dame de Bonne Nouvelle qu’il a renouvelé ce geste en laissant la nature, par la beauté des fleurs, rendre grâce à Dieu.

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    Mgr Papin dépose une gerbe de fleurs sur l'autel de Notre-Dame de Bonne Nouvelle.

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    Aspersion des fidèles par Mgr Papin.

     

    [source et clichés : http://paroissenotredamedebonnenouvelle.cef.fr]

  • Jésus de Nazareth, par Benoît XVI

    jesus de nazareth.jpgEn ce temps de Carême, nous faisons une petite exception à notre recension habituelle d'ouvrages lorrains en présentant le dernier ouvrage du pape Benoît XVI : Jésus de Nazareth.

    Le Souverain Pontife renoue, avec cet ouvrage, avec un genre littéraire où il est à l'aise : le grand exposé sur la foi. Dans ce cadre, il se détache de l'actualité et son propos gagne en liberté. Avec une sorte de force paisible et équilibrée, le Saint-Père ouvre donc à nouveau le dossier "Jésus". Mais pour autant, cette tranquillité de ton n'entame pas la gravité et l'importance du sujet. Il ne s'agit en effet rien de moins que du coeur du christianisme, les derniers moments du Messie, sa Passion, sa mort et sa résurrection. Les question-clé de la foi.

    Ce livre de théologie biblique se laisse découvrir à travers des chapitres accessibles à tous qui ouvrent autant la réflexion que la méditation. En ce sens, le livre répond tout à fait aux attentes d'un lecteur moderne qui n'est pas féru de science théologique mais veut en savoir d'avantage.

    Au final, Benoît XVI ne cède pas dans cet ouvrage à une démonstration de foi expansive ou affective. Il se montre plus proche de la paix bénédictine que du débordement charismatique. Il n'hésite pas parfois pourtant à partager sa vision méditative. Ainsi, de cette belle méditation sur le visage de Jésus crucifié, qui renvoie à toutes les victimes, tous les souffrants de ce monde. Ou dans la finale de l'ouvrage qui ouvre sur une invitation à l'espérance spirituelle. Ce qui manque sûrement le plus au monde actuel.

     

    >> Jésus de Nazareth. De l'entrée à Jérusalem à la Résurrection, Benoît XVI, éditions du Rocher, 2011, 352 p. (22 €).

  • Veillée pour la Vie à Saint-Pierre de Nancy

    Ce samedi 27 novembre, la communauté catholique de rite tridentin de l'église Saint-Pierre de Nancy a participé nombreuse à la Veillée pour la Vie demandée par le pape Benoît XVI, présidée par l'abbé Husson, vicaire à la paroisse Saint-Pierre - N.-D. de Bon-Secours.

    Après la procession mariale au cours de laquelle les litanies de la Sainte Vierge ont été chantées, un chapelet a été récité puis, après la prière pour Saint-Père, la veillée s'est conclue par le Salut au Saint-Sacrement.

     

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    Salut au Saint-Sacrement

     

    Rorate caeli desuper, et nubes pluant justum.

    Cieux, versez votre rosée, et que les nués fassent pleuvoir le Juste.

    [Introït de la messe du premier dimanche de l'Avent]

  • Veillée pour la Vie : samedi 27 novembre en l'église Saint-Pierre de Nancy

    L'église Saint-Pierre de Nancy, avenue de Strasbourg, accueille

    samedi 27 novembre à partir de 18h00

    une veillée pour la Vie demandée à l'Eglise universelle par le pape Benoît XVI

     

    veillée vie.gif


    - procession mariale
    - exposition du Saint Sacrement et chapelet médité

     

    >> Pour en savoir plus : http://www.eglise-st-pierre-nancy.fr

  • Le saint lorrain d'avril : saint Léon IX

    Bruno d'Eguisheim-Dabo serait né en Alsace le 21 juin 1002 au château d'Eguisheim ou à Dabo (Moselle). Dans la parenté de Bruno figurent des comtes de Reims ainsi que des évêques de Langres et de Metz ; il est le cousin des empereurs germaniques Conrad II le Salique et Henri III.

    pape léon IX.jpgÀ l'âge de cinq ans, il est confié à l’évêque Berthold de Toul pour être éduqué à l'école de la cathédrale où il se montre très doué. Après le décès de son tuteur, il est appelé à la cour de son cousin Conrad II le Salique, qui soutient la réforme monastique. Il est diacre en 1025. En 1026, il conduit les troupes levées à Toul pour une campagne en Lombardie.

    À la mort de l'évêque Hermann de Toul, alors qu’il n'a que 24 ans, il est proposé par le clergé comme son successeur et, le 9 septembre 1027, il est consacré par l’archevêque Poppon de Trèves.

    Pendant la vingtaine d'années que dure cet épiscopat toulois, Bruno lutte contre le nicolaïsme et la simonie. Il s'inscrit dans le mouvement réformateur promu par Cluny ou Gorze. Il recrute parmi les représentants de ce courant ses collaborateurs. C'est en 1048 qu'il remarque Hildebrand et attache à sa personne le futur Grégoire VII. Il impose à son entourage et lui même un train de vie humble et pieux se comportant en moine bénédictin, donnant ainsi exemple aux abbés de son diocèse. A force d'énergie, il obtient l'assainissement moral des abbayes lorraines. Sa renommée franchit largement les frontières de son diocèse.

    Elu pape en 1049, il considère que le souverain temporel ne devrait pas intervenir dans la vie religieuse. Comme à Toul, il s'entoure de réformateurs. Beaucoup d'ailleurs le suivent comme le bénédictin Humbert de Moyenmoutier, Frédéric de Lorraine (le futur Etienne IX) ou Pierre Damien. Les organes de gouvernement sont réorganisés ; les services de la chancellerie, désormais très actifs, suivent le modèle impérial et le rôle des cardinaux, auxquels sont confiés des postes clés de l'administration, s'accroît sensiblement.

     

    Dès le début de son pontificat, en avril 1049, Léon IX réunit un concile à Rome condamnant la simonie et une partie du nicolaïsme. A la suite du concile, il décide de parcourir la Chrétienté pour promouvoir sa réforme. De juillet 1050 jusqu'au printemps 1051, de juin 1052 à mars 1053, il sillonne l'Europe de Bénévent à Cologne, de Reims à Bratislava. Il profite de son passage en Lorraine et en Alsace pour consacrer plusieurs églises paroissiales et abbatiales.

     

    Il décéde à Rome le 19 avril 1054. L'Eglise le fête au calendrier liturgique au jour de sa naissance au Ciel.

  • Le nouveau calendrier de 1582

    En 1582, le pape Grégoire XIII instaure un nouveau calendrier, le calendrier grégorien. En effet, le calendrier julien, institué par Jules César et utilisé jusque-là par l’ensemble de l’Europe, comporte des erreurs dans le calcul des années bissextiles qui le décalent progressivement par rapport au cycle de révolution de la terre autour du soleil.

     

    charles III 1582.jpgCe calendrier grégorien introduit trois rectifications : premièrement, seule une année séculaire (1600, 1700, 1800…) sur quatre sera bissextile ; deuxième réforme, l’année commencera désormais officiellement au premier janvier dans toute la Chrétienté, alors que plusieurs dates étaient jusqu’ici choisies, selon les époques et les régions (Noël, Pâques, 1er janvier, 1er avril...) : ainsi, en Lorraine, l’année commençait le 25 mars, jour de la fête de l’Annonciation. Enfin, dernière rectification, la plus complexe à appliquer : pour compenser le décalage déjà existant, le pape ordonne que soient supprimés 10 jours du calendrier. Les pays qui adoptent immédiatement cette réforme voient donc le 15 octobre succéder au 4 octobre en 1582 ! En Lorraine, comme dans le royaume de France, on passe du 9 au 20 décembre, comme le montre l’ordonnance du duc Charles III datée du 22 novembre 1582, conservée aux Archives départementales de Meurthe-et-Moselle.

     

    Pour ceux qui ont des compétences en paléographie et qui pourront décrypter ce document, chacun mesurera l’impact qu’une telle décision a eu sur la vie quotidienne de nos ancêtres lorrains !

     

    Nota : pour ceux qui sèchent sur la lecture de ce document, la transcription sera publiée... en mars sur le site des AD 54 !

     

    [pour les curieux, rendez-vous sur http://paleographe54.wordpress.com/2009/12/31/le-calendrier-gregorien-histoire-et-contexte]