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  • Le chêne vosgien devient tonneaux à Monthureux-sur-Saône (Vosges)

    La « Tonnellerie de France » transforme la futaie de Darney en futaille pour les vins mondiaux.

    Merrain International n'a pas choisi le Sud-Ouest vosgien par hasard, puisque la forêt de Darney et des communes avoisinantes sont la troisième de France pour ce qui concerne le chêne. Dix ans ont passé depuis son implantation et l'entreprise a connu une belle expansion, avec la création de la Tonnellerie de France, faisant passer le nombre d'employés de 60 à 120 et le chiffre d'affaires de 19 à 40 millions d'euros.

     

    tonnelerie de france.jpgPour saluer cette belle évolution, la Région Lorraine a dépêché sur place un de ses vice-présidents. Accueilli par le manager général, l'élu régional, qui avait effectué une première visite du site il y a huit ans, a ainsi pu juger des progrès accomplis et pourra mieux étudier la demande d'aide concernant l'installation d'un deuxième séchoir ; celui-ci utilisera des énergies propres et recyclables comme la pompe à chaleur.

     

    Opérationnel depuis deux mois, il a subi plusieurs tests afin d'obtenir un bois mécaniquement exploitable dans les meilleures conditions. Ce séchoir pourra traiter 3.000 m3 de merrains - les planches servant à façonner les tonneaux - et 2.000 m3 de produits connexes par an.

     

    Le chêne est le bois idéal pour contenir le vin : des études récentes ont montré que des copeaux de chêne chauffés contenaient des molécules aromatiques pouvant apporter au vin des goûts de vanille, de café ou de chocolat suivant les degrés de chauffe. Le copeau ainsi travaillé est un produit innovant, reconnu par ses qualités, et étudié minutieusement par un laboratoire américain. Mais, à Monthureux, une machinerie spécifique peut également procéder à toutes les analyses chimiques.

     

    Ces copeaux broyés et calibrés sont commercialisés en sacs de 18 kg à paroi aluminisée, pour qu'ils se conservent dans les meilleures conditions « De 4.000 tonnes par an », précise le directeur, « nous passerons à 9.000 tonnes dans quelques années, en respectant une granulométrie sévère ».

     

    Près de la machine, une affiche de grand format souligne que l'entreprise est un « leader innovant en la matière, dans un environnement sécurisé, grâce à des produits de haute qualité ». Le vin boisé va donc devenir à la mode. Ces copeaux odorants sont même classés selon leur provenance vosgienne, suivant qu'ils sont de la montagne, de la plaine ou de Darney !

     

    La Tonnellerie de France se modernise en permanence puisque le directeur travaille maintenant sur un nouveau prototype de four. La suite de la visite a permis de voir toutes les étapes de réalisation des douelles, et de découvrir leur assemblage pour obtenir le corps du tonneau. L’élu régional a vivement félicité le directeur pour la réussite exemplaire de cette entreprise, qui fournit des produits finis sur plusieurs continents. « C'est autrement mieux que de voir nos grumes de chêne quitter notre sol pour être transformées ailleurs. »

     

    Félicitons cette entreprise qui travaille à la valorisation permanente d’un produit local. Et qui crée des emplois en milieu rural. Un exemple de réussite à encourager… et à imiter.

     

     

    [d’après L'Est Républicain | 21.10.2008]

  • « La forêt de Darney hier et aujourd'hui » bientôt réédité

    L'ouvrage, édité en 1985 à l’initiative de Saône Lorraine, va ressortir réactualisé.

    L'association Saône Lorraine, qui, depuis plusieurs décennies, s’active pour sauvegarder le riche patrimoine du Sud-Ouest vosgien, a édité en 1985 un ouvrage richement documenté et destiné à être la mémoire d'un monde disparu ayant mis en valeur la grande forêt de la Vôge.

     

    prieuré bonneval.jpgL'association que préside toujours son fondateur, Jean-François Michel, professeur retraité à Metz, a donc pensé qu'il s'avérait fort utile de se remettre à l'ouvrage pour qu'une nouvelle édition soit réalisée. En effet, en plus de 20 ans, beaucoup de points nouveaux sont à prendre en compte et d’autres domaines ont considérablement évolué. Certes, cette grande forêt, classée deuxième de France par la qualité de ses bois, a conservé son charme entier, mais il s'avère nécessaire de traiter de nouveaux aspects actuels, comme le développement du tourisme, et la création récente de divers sentiers mérite d'être bien mieux connue. D'autre part, il faut pallier aussi des manques historiques portant par exemple sur la grande période de la Préhistoire. J.-F. Michel s'est donc entouré de nouveaux collaborateurs comme M. Baudoin, universitaire, docteur en histoire et spécialiste de la Préhistoire en Lorraine, de J.-M. Lejuste, responsable du centre d'animation de la Préhistoire à Darney.

     

    Exploitation mécanique des bancs de grès - années 90.jpg

     

     

    Pour l’Antiquité, les membres de l'association Escles-Archéologie dont MM. Fetet et Gaffiot apporteront une précieuse réactualisation. Un autre manque à combler concerne la faune et la flore dans ce vaste massif forestier et sa périphérie, et il a été fait appel à Mme Cablé, de Vioménil, dont les recherches approfondies sur le domaine seront fortes utiles et présenteront, à n'en pas douter, un réel intérêt pour les futurs lecteurs.

    Un livre de chercheurs et d'érudits

    forêt darney.jpgDes géographies de Nancy se sont penchés sur l'aspect géologique tandis que la période médiévale sera enrichie de nouvelles illustrations.

     

    Mme Arnould, géographe à Nancy, effectuera de son côté une réactualisation de l'aspect économie de cette forêt, son présent et son futur, et ce sera l'occasion d'évoquer les nouvelles activités apparues dans la région se rapportant à l'exploitation et la transformation du bois, avec chaque fois une introduction de M.-P. Husson.

     

    Une autre grande nouveauté sera l'apparition de la couleur dans cet ouvrage qui verra de plus son format agrandi.

     

    Ce sont les éditions Dominique Guéniot de Langres qui ont été retenues pour la réalisation et l'on peut espérer que cette œuvre collective nouvelle sortira au plus tard en janvier 2009 avec le soutien de différents mécènes comme la verrerie de La Rochère, fondée en 1475 par un verrier de la Vôge, la société Merrain International de Monthureux, la société Sebeler de Bleurville, etc.

     

    Il est certain que ce livre de chercheurs qui va rassembler leurs connaissances sur ce qui est un des sites naturels remarquable de Lorraine (voire de France) et qui fut un foyer intense de peuplement et d'activités humaines, spirituelles et économiques, est très attendu par tous les amoureux de cette région. Souhaitons lui aussi un grand succès de librairie.

     

    [d’après L'Est Républicain | 28.08.2008]

  • Saint Martin honoré dans sa forêt au Void-d’Escles (Vosges)

    Saint-Martin Escles.jpg

     

    La communauté paroissiale « Saint-Martin de la Forêt » de Darney-Escles a adopté cette appellation à double sens car celui qui fut évêque de Tours et artisan de l'apostolat rural dans la Gaule du IVe siècle a une superbe chapelle moderne qui lui est dédiée au cœur de la forêt de Darney, sur le territoire de la commune du Void-d'Escles. Cette chapelle a été construite en 1952 sur les ruines d’un ancien ermitage datant de 1752. Il abritait une statue équestre polychrome de saint Martin du XVIe siècle.

     

    Depuis de nombreuses décennies, un pèlerinage a lieu chaque année le premier dimanche d'août dans le massif forestier de Chênecieux. Dimanche 3 août, une foule venue de toute la région, mais aussi de départements voisins, s'est rassemblée dans cette verdoyante clairière où la chapelle Saint-Martin côtoie une grotte naturelle.

     

    La foule des pèlerins a eu une pensée particulière pour les deux prêtres qui ont desservi la grande paroisse pendant des années : l'abbé André Simonin, qui a dû se retirer à Saint-Dié pour raisons de santé, et l'abbé Pierre Didelot récemment décédé.

     

    Le troisième prêtre qui les rejoignait chaque été a tenu à être présent pour célébrer le Saint-Sacrifice : le père Pourcelot, religieux de la congrégation missionnaire du Très-Saint-Rédempteur fondée en Italie au XVIIIe siècle, mais qui exerce son apostolat dans la région lyonnaise. Il n'a pas manqué de remercier les nombreux fidèles venus et demanda à chacun d'avoir une pensée pour les anciens qui ont fait œuvre de bâtisseurs sur ce site merveilleux et ceux, qui chaque été, l'aménagent pour le rendre accueillant et confortable. Beaucoup sont venus à cette messe avec des bouquets de fleurs pour ajouter de vives couleurs à cet environnement très verdoyant.

     

    Après la messe, le verre de l'amitié a été partagé entre tous les participants et un pique-nique a clôturé cette journée d’amitié et du souvenir dans une chaleureuse ambiance.

  • Le blason de Bleurville

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    "De gueules à une couronne de chêne d’or, fruitée de glands de sinople, et tortillée en couronne d’épines ; au chef cousu d’azur chargé d’une crosse abbatiale et d’une hache d’or mise en sautoir, à la croix pattée de gueules brochant sur le sautoir"

    Les attributs du chêne symbolisent le "Chêne des Saints" arbre multiséculaire (fin XVIe s.), planté sur le territoire de Bleurville sur l'ancienne voie romaine menant à Darney. La crosse abbatiale et la croix rappellent l’abbaye bénédictine Saint-Maur fondée par un comte de Toul vers 1030. Enfin, la hache symbolise le travail du bois ; cette dernière activité est encore essentielle aujourd’hui dans la commune puisqu'elle possède un vaste patrimoine forestier.

    Ce blason est utilisé officiellement par la commune depuis 1997.