prévôté
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Châtillon-sur-Saône (88) : le Grenier à sel accueille une expo' sur la population de la prévôté aux XVI-XVIIIe siècles
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Châtillon-sur-Saône (88) : la vie quotidienne dans la prévôté de Châtillon (XVIe-XVIIIe s.)
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Blaison Barisel, le pire officier du duc de Lorraine
Un voyageur arrivant à Plombières au début de l'année 1574 aurait découvert horrifié les débris exposés à la vue de tous d'un homme coupé en quartiers. Les habitants lui auraient raconté comment avait fini un certain Blaison Barisel, gouverneur de la ville et lieutenant du prévôt d'Arches, lequel avait abusé de l'autorité dont il était dépositaire, entraîné plusieurs complices et même "chié sur les ordonnances ducales"... En vérité, il avait mal choisi le lieu et le moment. Le duc de Lorraine Charles III, élevé à la cour de France, en avait ramené l'exemple d'un mode de gouvernement autoritaire, propre à transformer ses terres en un Etat moderne.
Chargé de mettre fin aux désordres, le procureur général de Vosges Nicolas Remy a construit et enchevêtré plusieurs procès criminels contre celui "qui estoit officier de Monseigneur et qui devoit servir d'exemple aux autres". Alors qu'il était en début de carrière, le futur conseiller du duc et procureur général de Lorraine a réalisé une démonstration judiciaire et fait supporter au petit officier un véritable procès de la fonction publique, parachevé par un peine de mort spécifique de la haute trahison.
Caché depuis plus de quatre siècles dans des archives où il n'avait pas sa place, le procès fait à Barisel, sa maîtresse et ses complices, a été découvert par le professeur Follain et ses étudiants qui en présente l'étude.
L'ouvrage comprend une édition intégrale de la source qui livre un foisonnant tableau des mœurs en Lorraine méridionale, à l'arrière-plan du procès fait à ce Blaison Barisel, le pire officier du duc de Lorraine.
‡ Blaison Barisel, le pire officier du duc de Lorraine, Antoine Follain, édition L'Harmattan, 2014, 280 p. (30 €).
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Les églises de la prévôté de Bruyères
Jusqu'à présent, l'architecture paroissiale et l'art rural en général ont peu intéressé les historiens de l'art. Cet ouvrage bienvenu comble un vide au moins en ce qui concerne les églises de la prévôté vosgienne de Bruyères à l'époque moderne.
L'étude de Raphaël Tassin porte sur une vingtaine d'édifices cultuels de ce territoire central de l'actuel département des Vosges, à l'est d'Epinal. Cet espace bénéficie entre les XVIIe et XVIIIe siècles d'un mouvement de réfection et de reconstructions, mouvement qui répond notamment à une forte croissance démographique en Lorraine après la Guerre de Trente Ans et au développement économique impulsé par la politique ducale.
Grâce à la richesse des fonds d'archives et, notamment celui du chapitre de Remiremont, l'auteur s'intéresse à la fois aux acteurs et au déroulement de ces chantiers ainsi qu'à l'architecture proprement dite des édifices qui, au premier regard, pourrait sembler sobre et sans grand intérêt. De nombreux plans originaux sont reproduits dans l'ouvrage.
Une belle manière originale et documentée de découvrir ce patrimoine méconnu et qui risque d'être encore plus négligé avec la déchristianisation rampante qui gagne nos territoires. Ce serait dommage que tout un pan essentiel de notre culture occidentale disparaisse...
>> Les églises de la prévôté de Bruyères. Réfections et reconstructions (1661-1789), Raphaël Tassin, éditions Dominique Guéniot, 2010, 234 p., ill., plans (25 €).
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Les églises de la prévôté de Bruyères (Vosges)