Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • Epinal (88) : les éléments de l'ancienne chapelle des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem seront conservés

    Avec le projet de piétonisation des places de l’Âtre et Edmond-Henri, la Ville veut créer un parking en ouvrage au bas de la rue Saint-Michel. Le diagnostic archéologique a révélé la présence d’une chapelle du Moyen-Âge.

    Les immeubles du bas de la rue Saint-Michel sont voués à la destruction pour y construire un parking en ouvrage. Les investigations archéologiques menées par l'Institut de recherches archéologiques préventives ont révélé la présence de vestiges de l’ancienne chapelle des frères hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.

    De cette chapelle, il ne reste que le chœur aujourd’hui. Il se trouve au niveau du n° 11 de la rue, derrière l’ancienne boulangerie du rez-de-chaussée jusqu’au toit. La chapelle date du Moyen Age, entre le XIIe et le XIIIe siècle. Les archéologues n’ont pas encore déterminé la date exacte mais ils ont tout de même pu observer trois phases de construction : au Moyen Âge, au XVIIIe et XIXe.

    « Sur le plan d’Epinal de Nicolas Bellot datant de 1626, on distingue bien la chapelle », précise Jacques Grasser, adjoint chargé du patrimoine historique, sur les lieux des recherches. À l’époque, la chapelle allait jusqu’à la moitié du parking actuel.

    La mission de diagnostic s’est effectuée en deux temps à savoir le sous-sol d’une part et le bâtiment d’autre part. C’est dans le bâti que les découvertes ont été les plus remarquables. Les dix jours de fouilles ont permis aux archéologues de mettre au jour des vestiges on ne peut plus classiques pour une chapelle à savoir des fenêtres, un lavabo, un placard ou encore un oculus. Pas de surprise donc.

    Mais c’est seulement une petite partie de la chapelle qui est encore debout aujourd’hui, la plus grande partie a déjà été détruite lors des démolitions précédentes en 1985 et 1995. « Si elle avait été bien conservée on aurait pu inclure la chapelle dans le parking, imagine Michel Heinrich, mais vu son état ça me paraît compliqué ». En revanche, certains éléments comme le lavabo, les fenêtres, l’oculus pourraient être conservés. « On travaille avec la société d’émulation des Vosges à ce sujet », continue le maire.

    Epinal est une ville historique dotée d’un patrimoine régulièrement fouillé. D’une manière générale, « le patrimoine lorrain est assez bien conservé », note Ivan Ferrarosso, archéologue à l’INRAP.

    Les travaux de démolition des immeubles situés en bas de la rue Saint-Michel (du n° 11 au n° 17) devraient commencer à la fin du mois de mars. Le parking en ouvrage devrait être, quant à lui, opérationnel à la fin de l’année.

    (D'après Vosges Matin)

  • Pour que la mort ne crie pas victoire

    Une présentation de l'ouvrage par Jean-Marie Cuny, animateur de La Nouvelle revue lorraine et collaborateur de Livr'Arbitres, la revue littéraire du pays réel.

    L’auteur n’est pas connu, l’éditeur nous est inconnu, mais ce roman récemment publié mérite d’être reconnu et apprécié pour sa qualité d’écriture et l’originalité du récit.

    Alexis Ruset est agrégé de lettres, haut fonctionnaire puis cadre dirigeant. Né à Nancy, il est d’origine Vosgienne. Pour ce roman, l’auteur s’est beaucoup inspiré de la vie rurale dans laquelle il a baigné durant son enfance en observant les réminiscences de la vie rurale vécue par les anciens et les récits des veillées d’autrefois. Son ouvrage m’a évoqué les romans d’Erckmann et Chatrian. Le récit est original. Il se situe dans un endroit reculé de la France profonde au début du XXe siècle, à l’entrée de la Grande Guerre.

    Dieu et Satan, c’est-à-dire le bien et le mal, se côtoient et s’affrontent, comme s’oppose, dans ce coin retiré, le médecin et le rebouteux, le vétérinaire et le guérisseur, l’instituteur et le curé, l’homme fort et le cagneux… Puis, drainant la mort, la guerre arrive au cœur de ce village frontière des Hautes-Vosges. Une haine sourde livre à l’ennemi l’étrange petit homme venu de l’autre versant de la montagne, c’est-à-dire de l’Alsace alors annexée, donc Allemande. Laid et difforme, cet étranger au village n’était pas accepté. Seul le forgeron, haute figure au caractère bien marqué, dominant par sa force et son caractère, l’assemblée des médiocres, protégeait le curieux petit bonhomme. Dans le récit, quelques belles figures de femmes aimantes et effacées émergent pourtant de ce monde rude et sans pitié. La guerre marquera la fin d’une époque, héritière des siècles d’habitudes. Des blessures dans la chair et des douleurs morales profondes, naîtra pourtant une vie nouvelle. La mort n’aura pas le dernier mot et la vie renaîtra purifiée par un nouvel amour.

    Bref, malgré la rudesse de certaines situations, cet ouvrage présente des pages riches de sentiments profonds, admirablement décrits. Les chapitres nous offrent des rebondissements inattendus. La haine envers un personnage qui n’est pas comme tout le monde est compensée par l’affection pudique de quelques autres.

    Mort où est ta victoire, car une fois de plus, malgré tout, la vie est renaissante.

    Jean-Marie Cuny

     

    ‡ Pour que la mort ne crie pas victoire, Alexis Ruset, éditions Zinedi, 2017, 216 p. (19 €).

  • Carême 2017

    Imposition des cendres, messe des Cendres, église Marie-Immaculée à Nancy [cl. H&PB].

     

    Bon et saint Carême !

    Prière, jeûne et aumône nous accompagnent jusqu'à Pâques.

  • La gloire des Grecs

    Quel fut le rôle de l’empire byzantin dans l’essor culturel de l’Europe latine à l’époque de l’art roman ?

    C’est à Byzance, en effet, que fut recopiée la quasi-intégralité des œuvres de l’Antiquité grecque. Et c’est dans la cité impériale que la culture antique continua pendant des siècles à servir de socle à l’enseignement scolaire.

    Ce bagage byzantin fut transmis aux cours royales et aux abbayes de l’Europe à l’époque romane. On rencontre ainsi les influences artistiques byzantines à travers toute l’Europe des xe-xiie siècles, dans les vallées de la Meuse ou du Rhône, en Allemagne, jusque dans les royaumes scandinaves. De nombreux textes antiques furent alors traduits en latin puis commentés.

    Les routes et les intermédiaires humains par lesquels cette transmission s’est effectuée montrent un couloir de circulation reliant la Sicile, l’Italie du Sud, la vallée du Rhône, la cour de Champagne, les abbayes d’Île-de-France et de Normandie, le monde rhénan…

    C’est toute l’influence byzantine sur le monde latin, visible dans les fresques et les enluminures, dans la transmission d’ouvrages, d’abord religieux, puis savants que retrace dans cet essai magistral Sylvain Gouguenheim.

    Sylvain Gouguenheim, agrégé d’Histoire, membre de l’université de Lorraine, enseigne l’histoire médiévale à l’ENS de Lyon. Il est l’auteur d’une œuvre considérable dont Frédéric II. Un empereur de légendes (2015).

     

    ‡ La gloire des Grecs.  Sur certains apports culturels de Byzance à l'Europe romane (Xe-XIIIe s.), Sylvain Gouguenheim, éditions du Cerf, 2017, 407 p., ill. (29 €).

  • Entrée en Carême : messe des Cendres à Marie-Immaculée à Nancy

    Eglise Marie-Immaculée

    33 avenue Général Leclerc à Nancy

    Messe des Cendres

    mercredi 1er mars à 18h30

    avec bénédiction et imposition des cendres

    (selon le rite extraordinaire de l'Eglise)