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eglise - Page 12

  • Elections municipales et sauvegarde du patrimoine religieux

    ae357986a5bb5356a08fbc49de96bd7f.jpgAujourd'hui en France, c'est près de 30000 églises qui nécessitent des travaux. De fait, de nombreuses communes ont déjà investi des sommes importantes. En général, les élus locaux ne rechignent pas à entretenir le patrimoine religieux, même s'ils sont souvent dépassés par le nombre des bâtiments et les frais qui dépassent les lignes de budget d'une commune ; c'est là une conséquence de la loi de 1905 qu'ils se doivent d'assumer. Mais, à juste titre, ils se posent de plus en plus la question de l'intérêt d'un tel poste de dépense quand ils voient les églises quasiment inutilisées, ce qui est le cas de 4 églises sur 5… Une église qui ne voit de cérémonie qu'une fois par trimestre est réputée utilisée juridiquement, mais ne l'est pas dans la réalité ; elle n'est pas chauffée et sa non-utilisation entraîne dans bien des cas une absence d'entretien (ménage, etc.).

    Cette situation dramatique se situe dans un contexte aux lendemains douloureux : dans 10 ans, la France comptera à peine 7 000 prêtres diocésains actifs ou retraités . Statistiquement, dans 10 ans, un certain nombre de diocèses auront déjà fait faillite ou seront sur le point de l'être. L'existence de milliers d'églises en France est d'ores et déjà menacée.

    Alors, réagissons et agissons en obtenant une véritable politique d'entretien et d'ouverture des édifices cultuels : chauffage régulier durant la période hivernale, nettoyage assuré par du personnel municipal (l'église est un bâtiment communal au même titre qu'une salle polyvalente), visites d'entretien régulière... Les communes restaurent et entretiennent bien des lavoirs qui ne sont plus utilisés depuis des décenies par les lavandières !

    L'Eglise et la société évoluent, la vision du patrimoine religieux doit aussi évoluer. Il s'agit d'un véritable devoir de civilisation. Pour que nos enfants et petits-enfants puissent encore vivre longtemps à l'ombre du clocher du village !

    [source : amiens-catholiques-sdf.com et aussi blog.pelerin.info/patrimoine-en-blog/2008/01/lavenir_de_nos_eglises_interes.html]

    (cliché : église de Grand, Vosges, gravure du XIXe siècle)

  • La grande pitié des églises de France

    Trois questions sur l'avenir de nos églises...

    [cliché : église Saint-Epvre de Contrexéville, Vosges, actuellement fermée en raison des désordres architecturaux que présente l'édifice] 

    Hier, reçu par un parlementaire qui se soucie « personnellement » de l’avenir de notre patrimoine religieux, j’avais à l’esprit la rencontre entre Maurice Barrès et Aristide Briand, sublimement décrite dans « la Grande pitié des églises de France » (1914). Ouvrage que je lis avec beaucoup d’intérêt depuis quelques jours.
    Barrès voulait alerter le président du conseil de l’époque, et auteur de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat (1905), sur « la menace de ruine » qui pesait sur les églises quelques années après le vote de la loi : « Qu’allez-vous faire M. Briand pour empêcher nos églises de mourir ? » Car entre 1906 et 1914, des maires et des préfets n’ont pas hésité à démolir un certain nombre d’entre elles, soit par idélogie soit par manque de moyens pour les restaurer…

    Je n’oserais pas écrire à ce jour que nos édifices cultuels ont trouvé un nouveau Barrès, car je n’ai pas entendu de grandes envolées lyriques, mais j’ai plutôt rencontré une volonté pragmatique forgée par un désir d’aboutir chez un élu proche du Soleil et qui a donc « ses entrées ». Ou plutôt de « l’entregent » comme il le dit lui-même.

    Force est de constater que la campagne médiatique soulevée cette année par quelques démolitions d’églises a secoué l’opinion et heurté de nombreuses sensibilités, y compris dans le personnel politique. Tant à droite qu’à gauche.

    Le temps paraît propice à des engaments plus libres en faveur à l’avenir de nos édifices religieux dans un contexte idéologiquement dépassionné. Ce phénomène - espérons qu’il ne s’agisse pas d’une illusion – est relativement récent, me semble-t-il.

    Dans ce monde secoué de toute part par des mutations profondes (mondialisation, migrations, instabilités géopolitiques de toutes natures, dérèglements climatiques…), le patrimoine reçoit d’autant plus d’attention de la part de nos contemporains qu’il apparaît comme élément tangible et stable de ce qui nous relie à nos origines, à notre histoire personnelle et collective, à la géographie de nos territoires. « Que l’on croit au Ciel ou que l’on n’y croit pas », selon une formule largement usitée.

    Ainsi sommes-nous, quelques-uns ou plus nombreux qu’on ne croit – à comprendre ce que ressent Barrès devant cette chapelle immuable, assise solidement, au bord d’une rivière rapide qui porte dans son courant le tourbillon de la vie :

    « Pierre éternelle dressée auprès d’une eau qui s’écoule ».
    « Au bord de cet écoulement universel, j’aspire à dresser une affirmation de stabilité et d’identité », clame l'écrivain.
    « C’est ici le lieu sûr où nous déposons pour les sauver nos sentiments les meilleurs, et ceux que cette voûte ne peut pas recueillir, qu’ils aillent au fil de la rivière et se perdent ».

    Elément "de stabilité et d’identité", notre patrimoine religieux devient, à mon sens, éminemment « politique », pourvu qu’il soit fédérateur, intégrateur, créateur de lien social et qu’il puisse exprimer et accueillir librement la spiritualité des hommes et des femmes d’aujourd’hui. Autrement dit, je ne pense pas que l’avenir de nos églises, temples et autres, soit dans leur « muséification ».

    Trois questions se posent alors

    Comment faire pour qu’à l’heure d’une baisse significative de la pratique religieuse traditionnelle et communautaire, l’on puisse réserver à nos contemporains ces espaces libres, non marchands, non trépidants ? Des lieux « sûrs » où rescapés du grand tourbillon et acteurs du même tourbillon puissent déposer leurs pensées les plus profondes et les plus graves, leurs sentiments les meilleurs comme les plus désespérés.

    Comment faire pour que ces lieux puissent non seulement accueillir nos trop-pleins, nos « fatigues » et nos débordements de joie, mais aussi nous enseigner, nous aider à reprendre la barque, forts de leçons d’humanité (nos ancêtres ont vécu à peu près les mêmes) et/ou de spiritualité (quel sens a donc cette vie ?) que ces édifices sont à même de dispenser ?

    Comment faire encore pour que ces lieux poursuivent leur mission éducative et culturelle ? Car on apprend plus sur une œuvre et son pourquoi dans le site pour lequel elle a été conçue que dans le meilleur des musées du monde. Nos églises, et particulièrement nos églises rurales, demeurent de formidables éducatrices à l’art pour le peuple tout entier, du plus modeste au plus savant.

    Ces édifices cultuels peuvent nous aider à grandir dans la connaissance comme dans la sensibilité et l’émotion si tenté qu’une main ou une voix nous aide à en lire les trésors et les secrets. Secrets et trésors architecturaux, artistiques et techniques qui ont forgé notre civilisation.

    Benoît de Sagazan

    (source : http://blog.pelerin.info/patrimoine-en-blog/2007)

     

    DERNIERE MINUTE...

    Le diocèse de Nancy & Toul envisage de vendre l'église Saint-François-d'Assise de Vandoeuvre-les-Nancy. D'importantes réparations doivent être effectuées sur cet édifice conçu par le nancéien Jean Prouvé, mais le diocèse n'a pas les moyens financiers de les réaliser. Aussi, une réflexion est engagée sur le devenir de ce lieu de culte du XXe siècle. Les chrétiens du diocèse et les défenseurs du patrimoine religieux pourront-ils laisser vendre une église lorraine, par ailleurs rare exemplaire de construction religieuse bâtie au cours du XXe siècle ?

  • Noël à l'église Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome

    37c566e4671eb761cb9509c7d4049761.jpgDepuis le 8 décembre 2007, les frères de la communauté Saint-Jean animent l'église Saint-Nicolas-des-Lorrains à Rome. Pour Noël, ils souhaitent présenter aux visiteurs et fidèles une crèche traditionnelle lorraine. L'association des Amis de Saint-Nicolas-des-Lorrains lance donc un appel à ceux qui connaîtraient une crèche inemployée et qui pourrait être acheminée rapidement à Rome. Pour tout renseignement, s'adresser à Francine Rose, conservateur du Musée Lorrain à Nancy.
    Par ailleurs, l'association forte de 400 adhérents vient de tenir son assemblée générale à Saint-Mihiel. Le succès de la souscription (85 000 €) qu'elle avait lancée pour financer le mobilier de l'église lorraine de Rome a permis de payer, outre le mobilier, l'éclairage, en particulier des oeuvres d'art qui ornent les murs de l'église.
    Enfin, une "Académie de Saint-Nicolas" va être créée en lien avec les deux associations soeurs, la "Confrérie de Saint-Nicolas" de Yutz et "Connaissance et renaissance de la basilique de Saint-Nicolas-de-Port". Cette académie aura pour objet de favoriser la recherche sur saint Nicolas, "dans sa dimension populaire, européenne et oecuménique".
    Pour la petite histoire, rappelons que le prieuré Saint-Maur de Bleurville fut rattaché au prieuré bénédictin de Saint-Nicolas-de-Port à partir de 1627 et que ses revenus contribuèrent, jusqu'à la Révolution, à entretenir la grande église de pélerinage de Saint-Nicolas. Bleurville est donc associé à cette oeuvre de résurrection entreprise à Saint-Nicolas-de-Port et le village se réjouit de la nouvelle vie que connaît désormais l'église des lorrains à Rome.