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flore 54

  • Nancy : graves menaces sur la forêt de Haye

    Depuis 6 ans et demi un collectif de 62 associations lorraines se bat pour que soit respectée l’intégrité de la forêt de Haye.

    foret haye.JPGCe domaine, propriété du ministère de l’Agriculture et de la Forêt, véritable havre de tranquillité et bol d’air de la région, est parcouru toute l’année par les habitants du département venus découvrir la faune et la flore qui s’y trouvent.

    Or une autoroute reliant Luxembourg à Strasbourg via Toul prévoit l’amputation d’une partie de cette forêt pour réaliser une sortie d’autoroute à Laxou alors qu’il en existe déjà une à 500 mètres... et que la nouvelle ne mènerait nulle part !

    Le collectif a demandé la protection du domaine forestier ; une enquête publique va donc s’ouvrir, mais sera-t-elle menée en toute impartialité (nous apprenons qu’elle ne durerait qu’un mois).

    Il faut souligner que le périmètre concerné par la destruction de la forêt fait partie intégrante du bois de Fourasses classé en ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique) et en ENS (Espaces Naturels Sensibles) et comprend des espèces protégées ; en outre il constitue la partie du massif la plus fréquentée par le public.

     

    ‡ 14ème "Rendez-vous Nature" de Laxou vendredi 15 mars 2013

    ‡ Plus d’informations sur www.flore54.org

  • Clochemerle ou Vaudeville ?

    Un projet de lotissement qui augmenterait la population de plus de 60 % fait grincer des dents à Vaudeville, dans le Saintois.

     

    vaudeville.jpgVaudeville, ses 197 habitants, son tunnel souterrain menant jusqu’au château d’Haroué, ses histoires de Clochemerle et… son projet de lotissement ! Quarante maisons devraient s’ajouter bientôt dans ce petit village qui verrait ainsi sa population augmenter de… 60 à 70 %. « Un moyen de faire évoluer le village ! », plaide le maire Gilbert Derler, dont l’équipe municipale a inscrit ce projet au futur PLU (plan local d’urbanisation), pour lequel une enquête publique est ouverte. « Une totale aberration ! », s’insurge Christiane Martin, résidente au village depuis 15 ans, et future voisine du lotissement en question. « Je savais bien qu’il y aurait construction de quelques pavillons neufs, mais 40, jamais de la vie ! C’est totalement disproportionné », constate-t-elle, forte d’une pétition représentant à ce jour plus de 80 habitants. « On peut faire bouger un village de façon beaucoup plus douce. Je ne veux pas d’un village dortoir. Et surtout, là, ça ne correspond à aucune demande. Dans les alentours, il y a déjà pas mal de maisons qui ne trouvent pas preneurs. Alors qui va habiter ici ? »

     

    On imagine mal en effet la foule se presser soudain pour installer ses pénates au village, aussi pittoresque soit-il. Le maire lui-même reconnaît « qu’on ne fait pas la queue à la porte. L’attractivité dans le coin, c’est surtout la proximité de la voie rapide ». Mais l’élu de se faire rassurant. « Attention, il n’est pas question de faire pousser 40 maisons comme ça d’un seul coup ! C’est un projet sur 20 ans. On va commencer par 8-10 maisons, l’année prochaine peut-être. Après, on verra. »

     

    Mme Martin, désormais présidente de l’association ADES (Association de défense de l’environnement du Saintois) reste très circonspecte sur le calendrier du projet « totalement flou ». Et plus encore sur sa localisation, un ensemble de parcelles communales et de terrains privés. « Des terrains humides, inconstructibles ! », assure-t-elle en désignant une pâture gonflée d’eau, d’où perce même un « geyser ». « Sans parler des quatre routes qui vont être construites dans la foulée, dont une de contournement. Environnementalement, c’est destructeur. Économiquement, ça pèsera pendant des années ! » Elle apprécie peu, en outre, la disparition annoncée du chemin de Charmes, « ancien chemin romain ». « Encore un peu, on enfouissait même un ru, et la faune qui va avec. » Et les doléances ne s’arrêtent pas là. On peut d’ores et déjà prévoir plus d’un acte à cette histoire de Vaudeville…

     

    « Pourquoi attirer tant de monde ? »

     

    L’association ADES, hostile au plan d’urbanisation de Vaudeville, va bientôt intégrer la puissante association environnementale Flore 54, qui voit dans ce PLU « le type même de projets auxquels on est défavorable ». « Surtout dans un si petit village », souligne son président Raynald Rigolot, très remonté contre la prolifération des lotissements. « On dénature le paysage lorrain, alors qu’on pourrait faire de très belles choses avec de l’ancien, sans sacrifier de l’espace rural agricole. Et que gagnera-t-on à attirer autant de monde à Vaudeville, dont la situation géographique excentrée génère forcément beaucoup de transports pour les habitants ? Ça a un coût écologique, ça génère de la fatigue, de la dépense d’énergie et des infrastructures supplémentaires ».

     

    [Est Républicain]