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féodalité

  • La chevalerie

    chevalerie.jpgL'esprit chevaleresque ? On vous dira qu'il n'existe plus. Et depuis bien longtemps... Et pourtant, il marqua un lieu et un moment de notre Histoire : la France du XIIe siècle.

    Cependant, si la France est bien le pays de la chevalerie, ses codes et ses pratiques sont le fruit d'un héritage. Ce sont ces racines que Dominique Barthélemy met à jour, expliquant avec clarté le legs des guerriers Gaulois et Francs, pour qui l'épée, le cheval et un code d'honneur étaient déjà les signes d'un statut et d'un rôle supérieur. C'est ensuite toute l'évolution de cet ordre si important dans l'équilibre féodal que nous conte l'auteur, une évolution qui, avec ses ruptures et ses continuités, fait de la France la matrice de l'univers chevaleresque.

    C'est en effet le pays d'où part le plus grand nombre de Croisés, chevaliers forçant l'estime des Sarrasins eux-mêmes. C'est dans les Chroniques des religieux attachés au roi de France qu'on trouve à la fois la chevalerie justicière, celle qui défend les églises et les pauvres, et la chevalerie de spectacle, celle des joutes et des défis.

    Au fait, des jeunes à l'esprit chevaleresque, on peut encore en trouver, chez nous, en France, de nos jours. Dans le scoutisme traditionnel qui se veut l'héritier de ces preux qui mirent leur épée au service du Dieu et du Roi.

    L'auteur est professeur d'histoire médiévale à l'université de Paris-4 Sorbonne.

     

    ‡ La chevalerie, Dominique Barthélemy, éditions Perrin / collection Tempus, 2012, 619 p. (12 €).