Arrivé dans la cité des Luthiers en octobre 2006, l’abbé Denis Beligné s’apprête à quitter ses fonctions. Dès l’automne, il assistera l’évêque de Saint-Dié en tant que vicaire général.
> Monsieur l'abbé, onze ans sur le secteur de Mirecourt, ça doit laisser quelques images ?
« C’est tout d’abord de très belles rencontres avec des personnes accompagnées dans toutes les situations. Des enfants, par exemple, que j’ai baptisés dans mes débuts et qui maintenant sont en âge de la communion. Des situations plus difficiles aussi, voire dramatiques, notamment lors de décès. Mais au-delà de toutes ces rencontres, c’est aussi la vie de la paroisse avec des événements, comme la venue de la comédie musicale Jonas ou les baladins de l’évangile. Sans oublier les travaux dans la maison paroissiale. Tous ces souvenirs resteront gravés dans ma mémoire ainsi que bien des joies. Ici, j’ai été très heureux, avec l’engagement de nombreuses personnes qui vivent simplement leur foi, sans même toujours se faire forcément connaître au travers de tâches particulières. »
> Vous exercerez donc les fonctions de vicaire général du diocèse de Saint-Dié à l’automne. En quoi consistent-elles ?
« Tout évêque est tenu de nommer un vicaire général, voire plusieurs, pour le seconder. Le vicaire général est un peu l’exécutif de l’évêque, chargé de mettre en application ses décisions. En tant que de besoin, il remplace aussi l’évêque qui ne peut être partout. Mais c’est avant tout un service pour l’Église et pour le diocèse qui n’empêche pas un jour de revenir à une place de curé ou prêtre auxiliaire ailleurs. »
> Serez-vous toujours aumônier militaire ?
« Dans l’immédiat, je peux conserver ces fonctions grâce aux souplesses de leur calendrier. Par ailleurs, les relations sont excellentes avec le régiment et plusieurs demandes de baptêmes d’adultes sont en cours ainsi que d’autres accompagnements. Ces fonctions me permettront aussi de garder un lien plus direct avec la vie pastorale. Si ça peut se prolonger, ce sera donc une bonne chose. »
> L'abbé Beligné évêque un jour, est-ce possible ?
« Je ne le souhaite pas. Après, il faudrait poser la question au Pape. Toujours est-il que j’ai des amis du séminaire, qui sont évêques. »
> Votre successeur est-il connu ?
« Oui. Mais je préfère annoncer son nom directement à mes paroissiens lors d’une prochaine messe. »
[d'après VM]