La commémoration des 70 ans de l’attaque du maquis de La Piquante Pierre s'est déroulée dimanche 21 septembre 2014 devant la stèle du souvenir des combats dans le massif de Noiregoutte.
Une stèle à laquelle on accède par le même sentier escarpé qu’à l’époque. Ensuite, les autorités ainsi que les porte-drapeaux et tous les participants ont rejoint la Piquante Pierre. Un nombre assez impressionnant de fidèles et de patriotes attendait la messe en plein air. 29 porte-drapeaux étaient présents. Les nuages bas venaient effleurer la pointe des parapluies qui couvraient le site dans un grand désordre de couleurs.
Commémoration en présence de Michel Lemaire auteur de « Piquante Pierre, dernière bataille de la Résistance » paru tout récemment aux éditions Gérard Louis, qui a tenu une conférence dans la salle des fêtes de La Bresse. Commentant l’attaque du maquis, il a donné la parole à des témoins, des maquisards. Michel Lemaire a décrit l’organisation du maquis, les trois principales bases de regroupement du camp de Peute Goutte, des Plateaux et celui des Charmes. Le commandant Gonand dirigeait le dispositif, 700 hommes, et il ajoute, « dont un tiers seulement était armé correctement ». Les unités allemandes disposaient de 3 500 hommes aguerris. Le bilan du combat, selon Michel Lemaire, est de 35 tués au combat chez les FFI et 51 du côté allemand, et 647 disparus.
Michel Lemaire s’est prêté au jeu des questions. C’est avec émotion qu’il a fait témoigner les maquisards sur les motivations qui les ont poussées à intégrer le maquis et porter librement leur patriotisme au service de la nation. En exemple de ce genre de témoignages, il y a celui de ce résistant vosgien dont le vœu le plus cher était tout simplement d’aller décrocher le drapeau nazi qui flottait aux fenêtres de la mairie de La Bresse !
Michel Lemaire a rappelé son attachement à l’histoire contemporaine, certes pour qu’elle serve d’exemple et qu’elle fasse référence à des périodes funestes, mais aussi pour qu’elles ne se reproduisent plus.
[Vosges Matin]