Le père d'Anne-Lorraine Schmitt, jeune fille originaire de Nancy assassinée en 2007 dans le RER D, en région parisienne, par un récidiviste remis en liberté, figure parmi les personnes visées sur le « mur des cons » du Syndicat de la Magistrature. Le général Schmitt avait, à l'époque, dénoncé les dysfonctionnements de la justice. Scandalisé, il annonce son intention de porter plainte.
Quelle a été votre réaction quand vous avez vu votre photo sur ce mur ?
Je suis passé de l'incrédulité à la stupeur puis l'indignation. Je trouve cela abject compte tenu de notre histoire personnelle. Comment des magistrats, qui rendent la justice au nom du peuple français, peuvent-ils commettre un acte aussi inconvenant et indigne ? Comment peuvent-ils s'amuser d'un drame familial ? Je suis profondément révolté.
Vous estimez qu'on a sali la mémoire de votre fille…
Ils l'ont bafouée, tout simplement. Si un juge avait craché sur sa tombe, cela n'aurait pas été différent. Ma famille reste unie mais elle est particulièrement retournée et scandalisée. Mais au-delà des Schmitt, ce sont toutes les familles de France qui ont vécu ce genre de drame qui sont touchées par ce mépris et cette haine.
Croyez-vous payer vos critiques, au moment du drame, à l'encontre de la justice ?
Évidemment. En dénonçant la justice parce qu'elle avait remis en liberté un récidiviste, l'assassin de ma fille, j'ai attiré les foudres sur moi. Mais aujourd'hui encore je continuerai à le dire. Rien ne justifie ma présence sur ce mur avec ces qualificatifs.
Comptez-vous intenter une action en justice ?
Oui, je vais porter plainte. Mon avocat étudie quelle est la meilleure procédure à lancer. Je veux aussi que des poursuites disciplinaires soient engagées devant le Conseil supérieur de la magistrature et que le syndicat soit conduit à la dissolution. Quand je vois la désinvolture de ses réactions et le garde des Sceaux qui botte en touche, je trouve ça lamentable.
Vous exigez par ailleurs une perquisition au Syndicat de la Magistrature…
Oui, car s'agit-il d'un mur ou d'une liste noire ? Qu'y a-t-il derrière ces photos, un fichier sur ces gens qui dérangent les magistrats ?
[source : Le Figaro]
Notre commentaire :
En France, à l’heure actuelle, avec une justice de gauche, il vaut mieux être du côté des agresseurs que de celui des victimes. Situation moralement et humainement inadmissible.
Commentaires
Mon général je suis aussi révolté que vous. Je suis professeur et officier de réserve en ESR. Je vous envoie tout mon plus profond et respectueux soutien, auquel j'ajoute mes prières. Très respectueusement à vous.
Ph Houzelle (CBA)