La Meurthe-et-Moselle est une terre de métallurgie depuis le Moyen Âge. Dans les bassins de Nancy, Pont-à-Mousson, Lunéville, Toul, Briey, Longwy, des entrepreneurs pionniers ont bâti des usines et embauché des milliers d'ouvriers. Dès la fin du XIXe siècle, la chaudronnerie, la construction métallique et automobile, la fabrication de machines-outils et de moteurs ont connu une croissance sans précédent. C'est à Pompey, par exemple, que l'on produisit les poutrelles de la Tour Eiffel.
A cette époque aussi, le patronat de la métallurgie a commencé à s'organiser en chambre syndicale afin de résister à la concurrence étrangère et de s'exprimer d'une seule voix face aux syndicats ouvriers et à l'Etat ; l'Union des industries métallurgiques et minières naquit en 1910, regroupant tous les fleurons de la métallurgie départementale : de Nordon à Munch, en passant par la fonderie de Pont-à-Mousson, Gouvy, les sites de Pompey et de Neuves-Maisons, mais aussi la Grande chaudronnerie lorraine ou la Compagnie générale électrique puis les sociétés liées à l'automobile ainsi qu'une multitude de petites et moyennes entreprises qui forment encore aujourd'hui un tissu économique dense malgré les crises et les restructurations.
> L'épopée du fer. 100 ans de métallurgie en Meurthe-et-Moselle, François Moulin, éditions La Nuée Bleue, 2010, 160 p., ill. (30 €).