Les fonts baptismaux de l’église paroissiale Saint-Pierre-aux-Liens de Bleurville viennent de faire l’objet d’une opération de restauration. Occasion pour se pencher sur une œuvre originale.
Rappelons que les fonts baptismaux (du latin fons : fontaine, source) sont un élément du mobilier des églises chrétiennes utilisé pour le baptême des enfants et des adultes. Ils servent typiquement aux baptêmes par aspersion. Les fonts les plus simples ont un pilier de 1,5 m avec un support pour un bassin d'eau. Les matériaux taillés et sculptés varient considérablement, allant du marbre au métal ou au bois.
La cuve baptismale ronde est portée par une colonne, l’ensemble réalisé en grès des Vosges. Les fonts datent du XVIème siècle, époque de la première église avant ses modifications et agrandissements ultérieurs (XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles). La colonne et son pied portent des traces de polychromie.
La restauration a consisté dans une opération de dessalement du bloc de grès qui, au cours des siècles, a "pompé" l'humidité ambiante. Par ailleurs, une protection a été appliquée sur la surface de la sculpture afin d'éviter la désagrégation de la pierre rendus très tendre par l'action combinée du sel et de l'humidité.
Avant la Révolution, la chapelle des fonts était dédiée à Saint-Jean-Baptiste. Jusqu’à la restauration de l’église, en 1966, les fonts baptismaux étaient enfermés dans un autel XVIIe en bois portant le monogramme de la Vierge.
Les fonts baptismaux sont inscrits à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
On doit encore une fois ici féliciter les élus locaux qui ont pris l’initiative de procéder à cette restauration. Cependant, il conviendrait de poursuivre cette action en réhabilitant toute la chapelle des Fonts dont la peinture souffre de l’humidité. Sans parler du grand Christ en bois et de la statue de saint Michel qui auraient également besoin d’un sérieux coup de nettoyage…
Après la restauration de la statue de saint Eloi puis celle des fonts baptismaux, ce serait la touche finale qui redonnerait tout son lustre à cette chapelle.
La grande pitié de la chapelle des Fonts