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marie de lemud

  • Le général de Langle de Cary

    de langle de cary.jpgSorti major de Saint-Cyr à 20 ans en 1869, Fernand de Langle de Cary commence sa carrière à l'Etat-major du général Trochu. Ce breton a des origines lorraines par sa mère, Marie de Lemud, issue d'une vieille famille de Pont-à-Mousson. Elle était elle-même la cousine du peintre et statuaire Aimé de Lemud (Thionville 1816 - Nancy 1887).

    Grièvement blessé en janvier 1871 lors de la bataille de Buzenval, Langle de Cary fait partie de cette génération d'officiers dont le rêve est de récupérer l'Alsace-Moselle.

    En 1914, il reçoit le commandement de la IVe armée ; c'est elle qui, le 27 août, donne le premier coup d'arrêt à l'avancé allemande lors de la bataille de la Meuse. Quelques jours plus tard, elle prend une part importante dans la victoire de la Marne avec la libération de Vitry-le-François.

    Signe de la confiance qu'il avait dans cette armée, le général Joffre attribue à Fernand de Langle de Cary le rôle principal lors des deux offensives de Champagne de 1915. A la fin de cette année, lui est confié le groupe des armées du Centre qui regroupe les IIe, IIIe, IVe et Ve armées.

    Au début de février 1916, la région fortifiée de Verdun y est rattachée, cadeau quelque peu empoisonné puisque chacun sait au GQG que la bataille est imminente et que la défense de Verdun est insuffisamment préparée... Le 24 février, le général de Langle de Cary prend seul une décision qui sera plus tard totalement approuvée par Joffre et par Pétain et qui sauve Verdun : le repli de la plaine de la Woëvre pour adosser le front aux Hauts de Meuse.

    Mais, pour des raisons bassement politiques, il sert de fusible et se trouve donc écarté du front. Il est mis à la retraite en 1917 après avoir passé plus de 50 ans au service de la France. Il meurt près de Lorient en 1927 et ses cendres sont transférées en 1931 aux Invalides.

    N'ayant jamais eu de propension à courtiser les hommes politiques ou les médias, son nom est aujourd'hui bien oublié. Ce livre a le grand mérite de rétablir l'homme et le militaire à sa juste place. Celle d'un grand soldat.

     

    ‡ Le général de Langle de Cary. Un breton dans la Grande Guerre, Guy Le Mouel et Henri Ortholan, éditions Charles Hérissey, 2013, 304 p., ill. (20 €).