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médecin militaire

  • La Grande Guerre du docteur Thiéry, de Contrexéville - Année 1918

    Depuis le 16 septembre 1917, le médecin Aide-Major de 1ère classe Jean Thiéry est dans un hôpital d'évacuation à Lachapelle-sous-Rougemont (Terr. de Belfort), au contact du front des Hautes-Vosges sous la mitraille des obus et les bombardements aériens. Il soigne ses premiers soldats intoxiqués par les gaz et en fait une description à la limite du soutenable. Le 16 mai 1918, il rejoint le service médical du 81e RI à Polaincourt (Haute-Saône), en retrait du front où il suit les nouvelles de l'offensive alliée en Artois, Picardie et Champagne. Il commence à soigner les premiers cas de grippe espagnole. Le 29 octobre, le docteur Thiéry est muté dans les  Vosges, à Remoncourt, au service médical du 2ème bataillon de tirailleurs marocains, poste qu'il ne peut assurer bien longtemps car c'est le canton où il faisait de la politique avant guerre... Le 2 novembre, i lest médecin-chef au service médical du 71e bataillon à Eclaron (Haute-Marne) : à son habitude, il commente le monde qui l'entoure et critique surtout la hiérarchie militaire des services de santé ! On le retrouve en compagnie de son épouse qui loge parfois avec lui. Entre temps, lors de ses permissions, il découvre la présence des Américains à Contrexéville et, toujours excessifs dans ses propos, il compare les hôtels de la station à des lupanars et stigmatise les commerçants et hôteliers comme des profiteurs de guerre...

     

    ‡ Grande Guerre 1914-1918. Journal de route du docteur Jean Thiéry, de Contrexéville - Année 1918, tome 5, Cercle d'études locales de Contrexéville, 181 p., ill., 12 €.

  • Le Journal de route du docteur Jean Thiéry de Contrexéville - Année 1917

    Le Cercle d'études locales de Contrexéville poursuit la publication du Journal de route du docteur Jean Thiéry, originaire de la ville thermale de la plaine des Vosges.

    Cent ans après, nous revivons les moments de l'année 1917 que ce médecin aide-major de réserve vécut auprès de tous les "éclopés" civils et militaires de cette guerre qui s'éternisait...

    Depuis octobre 1916, le docteur Thiéry est consultant auprès des populations civiles de la région de Wassy, en Haute-Marne. L'hiver 1916-1917 sera long et froid. Il partage la vie de la population de l'arrière qu'il soigne gratuitement. Il en profite pour analyser dans son Journal le comportement des civils dans ce bourg de l'arrière-front. En ne faisant pas toujours preuve d'un grand humanisme, lui le médecin qui épouse les opinions radicales-socialistes et franc-maçonnes...

    A partir d'avril, il est mis en attente d'une nouvelle affectation : d'abord à Neufchâteau puis à nouveau en Champagne, à Saint-Dizier. Il y constate les carences du service hospitalier militaire qu'il dénonce, critiquant ouvertement la hiérarchie militaire d'active. En même temps, il commente dans son diaire les événements internationaux du moment : l'entrée en guerre des américains, la révolution russe, les combats en Italie...

    Durant l'été 1917, Thiéry est envoyé à quelques kilomètres du front, aux Hôpitaux d'observation et d'évacuation en tant que médecin-chef de l'ambulance 14/5 ; d'abord à Prouilly, près de Reims sur le front de l'Argonne, puis à Lachapelle-sous-Rougement, près de Belfort, sur le front de l'Alsace jusqu'à la veille de l'année 1918.

    Il nous donne l'occasion de revivre l'actualité de cette année charnière de la Grande Guerre. Lors de ses permissions dans les Vosges ou en Haute-Marne, il témoigne de l'état d'esprit de l'arrière. Lui-même renoue très vite avec ses habitudes privilégiées, goûtant les avantages de son grade et de sa situation professionnelle plutôt favorisée... Ce faisant, il laisse transparaître une personnalité très critique à l'égard des ses confrères et est particulièrement dénué de compassion vis-à-vis de ses patients.

     

    ‡ Journal de route du docteur Jean Thiéry de Contrexéville (Vosges) - 1917, tome 4, Cercle d'études locales de Contrexéville, 2017, 185 p., ill. (12 €).