Le Conseil général de la Meuse avec les éditions du Qotidien poursuivent la publication du périodique consacré à la Grande Guerre dans le département. Dans ce deuxième opus, les auteurs nous font revivre l'invasion de la Meuse par les troupes allemandes.
Après avoir reculé sur tout le front lors des batailles des frontières, les Français se reprennent. Après la bataille de Nancy, la bataille de la Marne sauve la France du désastre, brise le plan de guerre de l'Allemagne et détruit le mythe de l'invincibilité de l'état-major de Berlin. Mais si éclatante qu'elle apparaisse alors, la victoire française prolongée au Grand Couronné, est loin d'être décisive. En effet, les armées franco-britanniques n'ont pu ou n'ont su exploiter leur avantage. D'abord parce que trop épuisées et affaiblies, elles ne peuvent se lancer à leur poursuite ; ensuite, parce que les Allemands ont redéployé une partie de leurs forces.
La guerre est loin d'être finie. La Meuse se retrouve au cœur des combats. L'état-major allemand reprend sa tentative d'encerclement de Verdun. La vieille citadelle ne tombera pas mais Saint-Mihiel est occupé.
Finalement, le front est consolidé depuis la mer du Nord jusqu'à la frontière suisse. La guerre des tranchées commence ; personne ne songe à la paix. Pour le plus grand malheur des habitants de la Meuse... Car il ne faut pas l'oublier : non seulement l'invasion allemande de 1914 a été marquée par une série d'atrocités (de 5000 à 6000 civils tués en France et en Belgique, de 15 000 à 20 000 bâtiments incendiés et détruits), mais, de plus, elle a été suivie par l'occupation, plus ou moins longue, de dix départements du nord et de l'est et notamment une partie des Vosges, et le nord de la Meurthe-et-Moselle et de la Meuse...
Ce numéro raconte les débuts de cette guerre en Meuse et ses conséquences sur les populations civiles.
‡ La Meuse est envahie. Août-décembre 1914, n° 2, Jérôme Estrada de Tourniel, éditions du Quotidien, 2014, 63 p., ill. (10 €).