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Nancy : Renaissance de la porte Saint-Georges

Les marches sont déglinguées et le béton s’en va par plaques. Arrivés sur la terrasse supérieure, avec vue sur les étages inférieurs qui font un peu décharge, voici la salle de spectacles du Cercle du travail, tout en bois, et pas en très bon état non plus.

denis-grandjean-adjoint-au-patrimoine-la-porte-sera-renovee-grace-a-un-budget-d-1-3-m-photo-denis-mousty.jpgCe Cercle est un monument historique, créé en 1876 pour venir en aide aux vieux travailleurs démunis, et pour les cultiver et les distraire. Aujourd’hui encore, on y collectionne pour les anciens les cours et les distractions, les animations et les formations, dans une excellente atmosphère. Problème, les habitués du Cercle, qui sont les vrais habitants de la porte Saint-Georges, sont nécessairement âgés et peu ingambes. Les travaux de rénovation en cours, ils en seront les premiers bénéficiaires, puisqu’un ascenseur va pouvoir être installé.

Les travaux, qui sont devenus prioritaires grâce au mot magique « Nancy Renaissance 2013 » sont en fait commencés depuis février. Il y en a pour treize mois de travaux et Nancy Renaissance sera finie quand la pimpante porte Saint-Georges sera délestée de ses échafaudages, dans un an. Les travaux auront coûté 1,3 M€, l’essentiel payé par la ville, mais 300.000 € à la charge de l’Etat, 126.000 € du département et, enfin, ERDF, 100.000 €. Que vient faire la société publique dans cette galère ? En fait, ERDF est très souvent mécène, mais de surcroît, un de ses transformateurs bouche malencontreusement la vue sur une des deux échauguettes érigées de chaque côté de la porte entre 1606 et 1619. La société va donc la supprimer et la réinstaller de façon invisible un peu plus loin, sans que cela n’entraîne de coupures de courant pour les voisins. Et cet effort méritoire se double du pilotage d’un chantier d’insertion qui permettra à des jeunes en difficulté d’abord de construire des bancs en bois (vérifiés comme toute l’opération par l’architecte en chef de Monuments historiques Pierre-Yves Caillault), puis d’installer le petit théâtre de verdure, aménagement principal, en dehors des habituelles reprises de voûte, consolidation et nettoyage des façades. Ce théâtre a déjà son soubassement, car il y a plusieurs niveaux de sol dans la friche actuelle.

Et bien sûr, il est prévu de mettre bas le très vilain escalier. A la place ? Rien, car il y a un bel escalier en pierre invisible actuellement qui va être dégagé et réutilisé pour permettre un nouvel accès à pied à la terrasse supérieure.

Mon tout sera magnifique. Car cette porte, qui remplaça celle des Moulins est du plus pur style Renaissance et on ne pourra qu’admirer mieux encore la statue équestre de saint Georges, la sphinge et ses guerriers casqués monumentaux qui gardent l’est nancéien, chef-d’œuvre du sculpteur Florent Drouin.

[d’après L’Est Républicain | Guillaume MAZEAUD]

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