Au temps de Saint Alchas, ou peut-être de son successeur Saint Celsin, les deux frères Toulois, Loup de Troyes et Vincent de Lérins sont inséparables.
L’Église de Toul a la gloire d’avoir enfanté Loup et Vincent, des prêtres et des prélats dont l’Église universelle a salué la science, proclamé et mis a profit les talents, puis, qu’elle a inscrits dans ses dyptiques après avoir placé leurs mortelles dépouilles sur ses autels.
Vincent avait d’abord embrassé le parti des armes et brillé dans le monde. Touché par la grâce et, peut-être, entraîné par l’exemple de son vertueux frère, il alla s’enfermer au monastère de Lérins pour n’y songer plus qu’à l’œuvre de son salut.
Affecté douloureusement de voir l’Église déchirée par les hérétiques et voulant contribuer, pour sa part, à prémunir les simples fidèles contre les sophismes de l’erreur, il composa, vers l’an 434, trois ans après le concile d’Éphèse qui proscrivit le nestorianisme, un livre qu’il intitula : Commonitorium ou Avertissement contre les hérétiques. C’est dans ce solide ouvrage qu’il trace cette règle à laquelle, plus strictement que jamais, il importe de se conformer : "Dans l’Église catholique, il faut apporter le plus grand soin à tenir ce qui a été cru partout, toujours et par tous".
Saint Vincent de Lérins mourut avant la fin de 450, sous le règne de l’empereur Théodose II et Valentinien III. Ses reliques sont conservées à l'abbaye de Lérins.
Le diocèse de Nancy et de Toul célèbre sa fête liturgique le 24 mai.
[source : http://www.introibo.fr/Saint-Vincent-de-Lerins-abbe]