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La Lorraine en quête de bonne image

Une image neutre pour les Vosges. Terne pour La Lorraine. Voilà ce que les gens disent de la région. Un problème indéniable de notoriété pourtant fondamental quand on parle d'avenir, d'économie, de tourisme ou même d'habitants.

 

Paysage vosgien.jpgUne image que la Lorraine traîne comme un boulet depuis que la grande époque industrielle de la région n'est plus qu'un lointain souvenir. Pour Gérard Cherpion, député des Vosges, il n'y a pas dix mille solutions pour pallier ce manque en terme d'image. Il faut "communiquer. Avec une communication orientée vers les grands salons. La maison de la Lorraine à Paris a été supprimée. Quand on voit des panneaux gare de l'Est c'est bien mais généralement, quand vous êtes gare de l'Est, c'est que vous allez à l'Est… Les Vosges ont peut-être un axe plus massif, plus thermalisme. Le problème de Jean-Pierre Masseret, c'est qu'il n'a pas réussi à fédérer. C'est pourtant ce qu'il faut faire en Lorraine."

 

Une histoire d'homme. Un problème d'homme. Comme pour Jean-François Jalkh, du Front national. Sauf que là, il s'agit d'autres hommes : Séguin et Poncelet pour ne pas les citer. "Il y a peut-être des responsables à ce manque de notoriété. Ces hommes politiques avaient une notoriété qui allait au-delà de la région. Ils ne l'ont pas mise au service des Lorrains et des Vosgiens et c'est quelque chose que je regrette."

 

Maison-natale-de-Claude-Gellee.jpgUn problème d'hommes pour les uns, une histoire de fierté pour les autres. "Quand on sera tous fiers d'être en Lorraine, ce sera beaucoup plus facile d'attirer des habitants d'autres régions", appuie Jean-Marie Lalandre, du Parti socialiste, rappelant au passage les initiatives de la région, notamment le ski pass à 1 €. "Le centre Pompidou de Metz est pour nous un élément structurant. Et on mettra des tarifs ferroviaires attractifs pour s'y rendre. On peut aussi imaginer un circuit qui comprenne Baccarat, Raon-l'Etape et pourquoi pas la route des Vins alsacienne ?" poursuit le conseiller régional sortant. "Et si la maison de la Lorraine à Paris a fermé, c'est parce qu'elle était invisible. Alors qu'une vitrine, c'est quand même fait pour être vu. De toute façon, on n'en rouvrira pas."

 

Si "59 % des Lorrains et 66 % des Vosgiens considèrent que la résolution de ce problème d'image est fondamentale pour dynamiser la région," selon Jean-François Jalkh, cela passe aussi "par la publicité faite à la culture lorraine. On n'exploite pas suffisamment les atouts traditionnels de la région."

 

Quoi qu'il en soit, un récent rapport du Conseil Economique et Social de Lorraine a démontré que le sud lorrain bénéficiait du plus fort pouvoir d'attractivité. Et le sud lorrain, ce sont… les Vosges. Mais lorsque l’on parle des « Vosges », on entend le plus souvent la montagne… La plaine – l’ouest vosgien pour faire simple – est trop souvent le parent pauvre des actions de promotion touristique engagées par les collectivités territoriales alors qu’elle dispose d’un patrimoine historique, traditionnel, bâti et naturel autrement plus riche que la montagne… Y aurait-il un manque de volonté politique de développer l’ouest vosgien ?

 

[d’après Vosges Matin | 18.03.10]

Commentaires

  • Le problème se trouve aussi dans les mentalités, même si la situation s'est nettement améliorée. Il reste que toutes les semaines, en allant à Strasbourg, je constate les différences entre les villages des Vosges et ceux du Bas-Rhin. La différence est perceptive dès Saales. Nos élus ne devraient pas laisser construire tout et n'importe quoi n'importe où.

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