Les combats d’octobre et décembre 1916 ont permis de reprendre les forts de Douaumont et de Vaux, mais sur la rive gauche de la Meuse, les Allemands disposent encore des excellents observatoires que constituent la cote 304 et le Mort-Homme.
Lorsque le général Pétain, devenu commandant en chef des armées françaises en mai 1917, s’efforce de redresser le moral de l’armée française, il prépare des offensives à objectifs limités qui doivent permettre d’offrir des victoires symboliques. Quoi de plus symbolique que de remporter une victoire éclatante sur le champ de bataille de Verdun ? Psychologiquement, il s’agira d’une double victoire : un succès destiné à restaurer le moral de la troupe, qui verra qu’avec des attaques méticuleusement préparées, elle peur renouer avec des victoires qui, pour la première fois depuis le début de la guerre, seront peu coûteuses en vies humaines ; et aussi, un succès humiliant pour l’armée allemande, qui perdra ainsi les derniers gains si chèrement obtenus en 1916.
L’offensive française est lancée le 20 août 1917, de part et d’autre de la Meuse, avec quatre corps d’armée soutenus par une très puissante artillerie. Dès le premier jour, presque tous les objectifs sont conquis, même si le succès est parfois coûteux. Seule la cote 304 résiste, mais elle tombe dès le 24 août. Il s’agit de la première grande victoire française depuis les échecs du Chemin des Dames et son retentissement est énorme, aussi bien pour la population française que pour l’armée, qui reprend confiance en sa valeur, en son armement, en ses chefs.
Au sommaire :
- Verdun 1917, la reconquête
- Les attaques préventives allemandes, 28 juin – 16 août 1917
- La veillée et la préparation d’artillerie
- À l’assaut de la cote 304
- La conquête des tunnels du Mort-Homme, 20 août 1917
- Le 16e corps à l’assaut de Cumières
- Le 15e corps, de Beaumont à Samogneux
- L’aile droite attaque
- Prise de la cote 304 et fin de l’offensive
‡ Tranchées, Hors-série 13, Verdun 1917. La reconquête. A commander sur http://www.tranchees.fr