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Six militaires du 13ème RDP de Dieuze (Moselle) morts au Gabon

Quarante-huit heures après le décès de six sous-officiers du 13ème RDP de Dieuze (Moselle), l'heure est au recueillement. L'armée est en deuil, les Lorrains aussi.

 

insigne13e RDP.jpgAccepter l'inacceptable. Visages fermés, drapeaux portant un crêpe noirs. Dieuze est silencieuse. Pudique. La stupeur a laissé place au recueillement après le décès de six dragons parachutistes du 13ème RDP, dans l'accident d'un hélicoptère Cougar au large du Gabon samedi dernier.

 

« Il s'agissait d'un exercice. C'est le plus dur. Ce qui est acceptable au combat, ne l'est pas en exercice », témoigne le colonel Jean-Luc Cotard, porte-parole du commandement de la Région Terre Nord-Est. Et d'ajouter : « Depuis 20 ans, partout dans le monde, j'ai rencontré des gens du ''13''. Des têtes bien faites dans des corps bien faits. Alliant professionnalisme et simplicité ».

 

L'Armée est en deuil. Bien loin des polémiques sur les causes du drame, la priorité est ici au travail auprès des familles. « Le régiment est particulier. Nos soldats sont habitués à être en avant pour voir et renseigner. Nous devons protéger ceux qui nous protègent. Aussi, nous sommes dans une intimité humaine et charnelle très proche », confie le colonel Cotard. Une cellule de soutien aux familles a été mise en place, « au-delà des problèmes administratifs liés à ce type d'accidents, notre travail est auprès des familles. Elles ont besoin de réconfort », ajoute-t-il. De la population et de la France entière les témoignages de compassion affluent. Comme les nombreux messages postés sur le site de l'Amicale des anciens du 13ème RDP qui disent « les pensées aux familles qui perdent un mari, un père, un fils ».

 

colonel cotard.jpgAinsi, Fernand Lormant, maire de Dieuze, rappelle la forte relation armée-nation qui unit la population au régiment. « Les familles de militaires sont nos familles. Nous sommes de tout cœur avec les soldats et les familles qui souffrent ».

 

Dans le ciel, le vrombissement d'un hélicoptère Caracal déchire le silence. L'appareil arrive de Pau. Il n'a rien à voir avec le Cougar qui s'est abîmé en mer samedi. Pourtant, les discussions s'interrompent et les regards se tournent vers la cour du régiment, où le mastodonte se pose. Si l'heure est au recueillement, elle est aussi à l'attente. Personne ne connaît pour l'heure le lieu, ni la date des obsèques. « mais il serait logique que les obsèques se déroulent ici » espère le maire. Et le colonel Cotard d'ajouter : « Quelles que soient les circonstances des obsèques, nous espérons honorer nos morts. Avec pudeur. Sans larmoiement ».

 

Les Lorrains s’inclinent devant ces six militaires morts en opération extérieure.

 

 

[d’après l’Est Républicain | 20.01.09]

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