Christian Poncelet, Frédéric Dubouis et leurs invités italiens ont dévoilé les visages de Napoléon III et du comte de Cavour.
La stèle commémorant le 150ème anniversaire de la rencontre entre Napoléon III et Cavour a été inaugurée dimanche 20 juillet devant l'église de Plombières.
« Nous sommes heureux et fiers de crier, tous ensemble, à Plombières, vive la France, vive l'Italie et vive l'Europe ! ». C'est ainsi que Christian Poncelet, président du Sénat et du Conseil général des Vosges, a inauguré la stèle commémorative. Cette œuvre du sculpteur Brune Desallais et du fondeur David de Gourcuff représente les visages des personnages mis à l'honneur ce week-end : Napoléon III et Cavour. Elle trône désormais au centre de la place de l'église, rebaptisée place Napoléon III.
Une inauguration en grandes pompes. Avant lui, les représentants italiens ont pris la parole pour rappeler la profondeur et l'importance de l'amitié franco-italienne. Ce sentiment conduit à « la stabilité dans la paix, idée à laquelle on ne peut renoncer, aussi bien au niveau national qu'au niveau communautaire », a déclaré le vice-président du Sénat italien.
Le maire de Santena, en Italie, où se situe la demeure historique du comte de Cavour, a remarqué les nombreux drapeaux tricolores qui décoraient les rues de la ville. « Des couleurs tricolores, des couleurs communes », s'est-il exclamé. Entrecoupés de roulements de tambours, les officiels ont également fait honneur à de tout jeunes poètes. Deux écrivains en herbe ont rendu hommage aux soldats de l'époque et ont formulé un plaidoyer contre la guerre et ses ravages.
Outre les tirs de fusils, le public a pu entendre la chorale franco-italienne et l'Amicale des anciens musiciens du 18ème régiment de transmission d'Epinal, qui ont entonné des airs bien connus des deux côtés des Alpes. Les spectateurs ont d'ailleurs repris avec chaleur certaines paroles, notamment celles des hymnes nationaux.
Anecdotique mais symptomatique de notre époque, en parallèle de cette cérémonie, un certain nombre d'"indépendantistes" est venu agiter drapeaux et fanions. Le Mouvement Franche-Comté et surtout la Ligue savoisienne ont exposé leurs revendications. « 1858 : secret d'une trahison pour Nice et la Savoie », pouvait-on lire sur leur banderole. Tout au long des discours, ils ont voulu rappeler que « ces deux territoires n'avaient jamais demandé à être français » et que l'entrevue de Plombières n'est pas une date historique qui « mérite d'être glorifiée par les plus hautes autorités de l'Etat ».
Europe des nations… Europe des peuples… La question est toujours, et plus que jamais, d’actualité.
[d’après L'Est Républicain | 21.07.2008]