DIMANCHE 1er JUIN, LES PORTOIS ONT RENDU HOMMAGE A CAMILLE CROUE-FRIEDMAN, BIENFAITRICE DE LA GRANDE BASILIQUE SAINT-NICOLAS
Sans les 7 millions de dollars, providentiels que Camille Croué-Friedman a légués « afin que la basilique retrouve sa beauté originelle », la grande église des Lorrains, basilique mineure depuis 1950, ne serait pas aussi majestueuse aujourd'hui. Son lifting, qui a débuté en 1983, et a duré de nombreuses années. Et n'est pas encore achevé.
Monument phare de Saint-Nicolas-de-Port, fierté des Portois, sanctuaire national des Lorrains, étape de nombreux touristes, la basilique a retrouvé sa splendeur grâce à ce miracle financier.
Camille Croué, fille de meunier, quitte sa ville natale à l'âge de 16 ans pour les Etats-Unis afin de rejoindre de la parenté. Là-bas, elle rencontre Arthur Friedman, un riche industriel américain, qu'elle épouse à New York. Enfant de Saint-Nicolas-de-Port, elle n'a jamais oublié la ville où elle est née le 21 juin 1890, et sa basilique.
Camille Croué-Friedman décède le 2 mars 1980 à l'hôpital Roosvelt de New York. Par son testament du 2 décembre 1976, elle léguait une partie de sa fortune à l'association diocésaine de Nancy pour entretenir la basilique de Saint-Nicolas. En remerciement pour l'intercession de saint Nicolas qu'elle a prié lors d'un naufrage en Méditerranée à l'occasion d'une croisière.
Grâce à cet argent, la restauration de la basilique a commencé en 1983. Il y a un quart de siècle. Cela méritait bien, 25 ans plus tard, une belle fête organisée par l'association Connaissance et Renaissance de la Basilique.
Hommage a été rendu à Camille Croué-Friedman, dont la plaque apposée sur le mur de la basilique a été fleurie en présence de nombreuses personnalités et d'Hélène Aubertin, une nièce de la tante d'Amérique.
Président de l'association, Gilles Aubert s'est plu à rappeler la vie de Camille et des actions en faveur de la basilique, malgré l'éloignement. Elle donna un vitrail en guise d'ex-voto, elle finança les chaises... et remis un chèque de 300 dollars en 1973 lors de la création de l'association.
Le chantier de restauration de l'édifice a été une véritable bouffée d'oxygène pour l'économie lorraine, comme l'a souligné Jacques Vermuth, le directeur de France-Lanord & Bichaton. « Tout n'est pas terminé, mais la ville assumera. Mais elle ne devrait pas assumer seule » a conclu le maire Luc Binsinger.
[d’après L'Est Républicain, 02.06.2008]