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  • Nancy : le bastion dans le béton ?

    Sur Nancy Grand Cœur, les travaux du futur Quai Vert débuteront en septembre. Ils ont été dévoilés hier. Ainsi que deux projets : un nouveau parc avec les vestiges du bastion de Saurupt et les projets d’immeubles le long du Viaduc Kennedy.

    "On n’y voyait que du béton, on va y voir du vert". Il est vrai que dans le quartier Nancy Grand Cœur, il est bien difficile d’y voir autre chose que du béton. La construction des immeubles et celle de la rampe qui constituera la future rue rejoignant le pont des Fusillés monopolisent les regards. Même Jean-Marie Duthilleul, l’architecte urbaniste reconnaît que la vision est faussée. « On a le sentiment de ne voir que de grands immeubles. D’autant que ce sont les plus impressionnants. Mais le niveau futur du sol sera plus haut et les bâtiments iront en s’élevant depuis le sud vers le Centre de congrès ».

    Il ne faut donc pas se fier aux premières impressions. D’autant que les aménagements verts n’ont pas démarré. Ce sera bientôt chose faite. Ainsi, tout au long de la voie ferrée, un Quai Vert sera aménagé ainsi que des jardins humides qui « s’infiltreront » entre les futurs bâtiments pour arriver au pied de la rue-rampe. Des bassins sont également au menu et leur creusement démarrera en septembre. Les plantations auront lieu au printemps. Des espaces verts ouverts au public sont également prévus en cœur d’îlots ainsi que des arbres au milieu de la rue de l’Insurrection du Ghetto de Varsovie. « Nous travaillons également à mettre en place des vergers, voire des potagers dans le quartier », précise Jean-Marie Duthilleul.

    D’ailleurs, un nouveau parc va même être créé grâce à un accord avec la Congrégation des Sœurs de Saint-Charles. La pointe de leur propriété va devenir un parc public qui accueillera les vestiges du bastion de Saurupt mis au jour par les archéologues de l’INRAP à l’emplacement de l’ancienne prison Charles-III. Des vestiges seront ainsi déplacés de quelques dizaines de mètres et seront mis en valeur en plein air dans ce parc où l’on descendra par des escaliers comme si l’on accédait à un fossé.

    [d'après ER]

  • Cheminots victimes de la répression 1940-1945

    Nos contemporains doivent le savoir : peu de catégories socio-professionnelles en France ont eu à payer le prix fort au cours de la Seconde Guerre mondiale que celle des employés des chemins de fer. Des figures d'hommes et de femmes aux vies trop brèves, engagés ou non, frappés par l'iniquité et l'arbitraire de l'occupant et de ses collaborateurs nous sont rappelées dans ce mémorial.

    Ce volumineux ouvrage présente les cheminots victimes de la répression menée par les autorités allemandes et le régime de Vichy entre 1940 et 1945. Leur mort ne relève pas du hasard. Ces femmes et ces hommes - 2 672 précisément -, en majorité des résistants et des victimes des rafles de représailles, furent assassinés, fusillés, abattus, ils disparurent en prison, en déportation. Dont de nombreux cheminots du Grand Est. Ce mémorial de papier n'inclut pas les cheminots victimes des bombardements ou des mitraillages des installations ferroviaires, ni les cheminots militaires morts sous les drapeaux en 1939-1940. Outre les cheminots résistants fusillés ou morts en déportation, ce mémorial recense toutes les victimes cheminotes des combats de la Libération.

    Cette recherche scientifique d'envergure, conduite par un comité composé d'historiens, d'archivistes et d'acteurs du paysage associatif et mémoriel, a été souhaitée par la SNCF pour être un mémorial, hommage des vivants aux disparus, et pour servir la connaissance historique.

    Ce livre s'inscrit dans le travail de mémoire, de transparence, d'histoire et d'éducation, mené depuis plus de vingt ans par l'entreprise pour mieux connaître et comprendre ces années noires.

     

    ‡ Cheminots victimes de la répression 1940-1945, Thomas Fontaine (dir.), éditions Perrin/SNCF, 2017, 1764 p., ill. (25 €).