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  • A la découverte du temple Saint-Jean de Nancy

    lorraine,nancy,protestant,temple,prémontrésA l'origine du temple protestant de Nancy, on trouve l'église des prémontrés construite à proximité de la porte Saint-Jean à partir de 1713. Les travaux seront interrompus faute de ressources financières. Ce n'est qu'en 1758 que l'architecte Claude Mique, dit "la Douceur", architecte du roi Stanislas, reprit les travaux ; l'église fut achevée par Louis Joseph Mique, fils de Claude, en 1780. Elle sera également utilisée comme annexe paroissiale de l'église Saint-Sébastien.

    Cette église conventuelle s'inscrit dans la tradition baroque du XVIIIe siècle. Sa façade s'inspire de celle de l'église de Sainte-Marie-Majeure de Pont-à-Mousson, maison-mère de l'ordre prémontré en Lorraine. Elle est composée de deux ordres décorés de pilastres corinthiens et composites. Deux niches, actuellement vides, recevaient les statues de la Vierge et de Saint Joseph. Le porche d'entrée est surmonté d'un fronton circulaire où l'artiste a sculpté Saint Joseph portant l'Enfant-Jésus et sur le phylactère on peut lire Dabo tibi corona vitae (je te donnerai la couronne de vie). La façade est surmontée d'un fronton triangulaire où est représenté en son centre l'œil de la Providence environné de rayons et de nuages au milieu desquels apparaissent chérubins et séraphins. Une croix et deux vases couronnent le tout. Deux tours ovales flanquent le chœur : celle situé à sa droite abrite deux cloches.

    lorraine,nancy,protestant,temple,prémontrésAttribuée en 1807 à la communauté protestante de Nancy - qui comptait environ 500 fidèles -, l'église connaît d'importants travaux d'aménagement intérieur (l'orgue de 1807 est reconstruit en 1856 par Cuvillier). Les objets du culte catholique seront transférés à l'église Saint-Sébastien (maître-autel, statue de saint Joseph...). Avec la loi de Séparation des Eglises et de l'Etat, le temple devient propriété de la ville.

    [source : conférence donnée le 11 octobre 2014 au temple Saint-Jean par Bénédicte Bouvet, directrice de l'Inventaire général de Lorraine]

  • Le suicide français : les 40 années qui ont défait la France

    zemmour.jpg"La France se couche, la France se meurt."

    La France avait pris l'habitude depuis le XVIIe siècle et, plus encore, depuis 1789, d'imposer ses idées, ses foucades mêmes, sa vision du monde et sa langue, à un univers pâmé devant tant de merveilles. Non seulement elle n'y parvient plus, mais elle se voit contrainte d'ingurgiter des valeurs et des mœurs aux antipodes de ce qu'elle a édifié au fil des siècles.

    Nos élites politiques, économiques, administratives, médiatiques, intellectuelles, artistiques, héritières de mai 68n, s'en félicitent. Elles somment la France de s'adapter aux nouvelles valeurs.

    Elles crachent sur sa tombe et piétinent son cadavre fumant. Elles en tirent gratification sociale et financière. Elles ont désintégré le peuple en le privant de sa mémoire nationale par la déculturation, tout en brisant son unité par l'immigration. Toutes observent, goguenardes et faussement affectées, la France qu'on abat ; et écrivent, d'un air las et dédaigneux, "les dernières pages de l'Histoire de France".

    Ce vaste projet subversif connaît aujourd'hui ses limites. Le voile se déchire. Il est temps de déconstruire les déconstructeurs ! Année après année, événement après événement, président après président, chanson après chanson, film après film... L'histoire totale d'une déconstruction joyeuse, savante et obstinée des moindres rouages qui avaient édifié la France.

    Le livre commence avec la mort du général de Gaulle parce que c'était la fin d'un monde, celui de la France du XIXe siècle, de la France éternelle, de la France des principes, de la France chrétienne. Le dernier homme à crier "Vive le Québec libre" parce qu'il voulait réparer l'erreur de Louis XV. Et puis, le dernier père aussi, car la même année, on supprimait la puissance paternelle... Autant dire la famille patriarcale, autant dire la famille.

    Depuis, nos gouvernants, nos "élites", se payent de mots : on appelle famille, Etat, nation, ceux qu'en sont plus.

    Un essai décapant par le journaliste français le plus redouté, le plus clairvoyant, le plus lucide. Le "parler vrai" n'est pas un vain mot pour cet homme. Merci Eric Zemmour pour cette leçon de bon sens.

    A lire et à méditer absolument !

     

    ‡ Le suicide français, Eric Zemmour, éditions Albin Michel, 2014, 534 p. (22,90 €).